Auteur : M. MÄHLER.
 
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Titre de l'article : ALDHELM,
Début de l'article :
abbé de Malmesbury et évêque de Sherborne (639-709). — Il reçut sa première formation d'un maître irlandais appelé Maildubh, puis fut initié aux lettres par le moine Adrien du Mont-Cassin, qui vint en Angleterre avec l'archevêque Théodore. Devenu abbé, il donna une grande impulsion à la vie monastique et fonda de nouveaux monastères. Il se rendit à Rome sous le pontificat du pape Sergius (687-701). Ses vertus et son austérité illustrées par de nombreux miracles le firent mettre au nombre des saints. Aldhelm est considéré comme le premier Anglais qui ait cultivé les lettres avec quelque succès et dont les oeuvres soient demeurées. Son style farci de termes grecs est pompeux et solennel. On possède de lui un traité : De laudibus virginitatis qui exalte la virginité des personnages les plus remarquables de l'histoire. L'auteur s'est inspiré des ouvrages analogues existants. Saint Augustin et saint Cyprien sont cités. Il nomme aussi Eusèbe et son Histoire ecclésiastique, à laquelle sont empruntés maints renseignements sur des personnages non scripturaires. Il semble en outre familiarisé avec les oeuvres de saint Jérôme. Il mentionne son commentaire sur Isaïe et cite des passages de ses épîtres. L'auteur glose l'épisode de saint Benoît et de sainte Scholastique, ce qui fait croire qu'il connaît les Dialogues de saint Grégoire, dont il cite en outre une homélie et un passage des Morales. Enfin sont mentionnés : les Collations de Cassien, « archimandrite de la paroisse de Marseille », l'épître de saint Clément, saint Prosper et Origène. Un poème De laudibus virginum traite le même sujet en vers. Il est dédié ad Maximam Abbatissam, c'est-à-dire à Notre Dame. Les autres poèmes d'Aldhelm sont intéressants en ce qu'ils font connaître la spiritualité anglaise à la fin du VIIe siècle : dévotion à Notre Dame et aux Apôtres, spécialement à saint Pierre, claviger aetherius ; ses lettres recommandent la prière, la lecture : lectio divina et la méditation assidue des Ecritures (Epist. 2 et 10). On reconnaît chez Aldhelm une vive estime pour la profession monastique. Au poème De laudibus virginum s'en rattache un autre De octo principalibus vitiis. Parmi les lettres...

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