Auteur : L. BERGERON.
 
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Titre de l'article : AMBROISE AUTPERT (Bienheureux, abbé de Saint-Vincent du Vulturne)
Début de l'article :
— Il naquit au début du VIIIe siècle dans les Gaules. Etant passé en Italie, peut-être à la suite du Pape Etienne II, en 754, il entra au monastère de Saint-Vincent, situé sur le Vulturne près de Bénévent, où il se fit remarquer par sa science et sa sainteté. A la mort de l'abbé Jean, il fut appelé à lui succéder par les moines francs, alors que les Lombards se prononçaient pour le moine Pothon. Pour résoudre la difficulté, Charlemagne, en tant que roi de Lombardie, envoya les deux compétiteurs à Rome, au pape Adrien Ier. Autpert mourut subitement en s'y rendant, le 19 juillet 778, d'après la chronique de saint Vincent. Ambroise Autpert a laissé plusieurs commentaires sur la sainte Ecriture, notamment sur l'Apocalypse, quelques homélies dont une sur la cupidité où il montre ce vice comme source de tous les maux et prêche la nécessité de le réprimer, il appuie sur les dangers des richesses et les suites funestes de l'avarice. On a également de lui les vies des saints Paldon, Tason et Taton, fondateurs et abbés de Saint-Vincent, vies écrites avec exactitude et piété ; ce ne sont pas tant des récits historiques qu'un exposé des vertus de ces saints, l'auteur se proposant en effet comme but de montrer des modèles accomplis de perfection évangélique. — On doit encore citer d'Autpert un traité, le « Conflictus vitiorum atque virtutum », réponse à une difficulté proposée : Quel est le sens de cette parole de saint Paul : « Omnes qui pie volunt vivere in Christo Jesu, persecutionem patientur » (2 Tim., 3, 12) puisque l'Église n'est plus persécutée ? L'auteur montre que la lutte, en chacun, des vices contre les vertus est de tous les temps et il examine ce combat ainsi que la manière dont les vertus doivent se défendre. Dans l'épilogue de ce traité se trouve une allusion à la diversité de tendance des spiritualités bénédictine et celtique sur le point spécial de la possibilité de se sanctifier dans sa propre patrie, que le monachisme celtique niait. On trouve dans ce traité l'énoncé des grands principes de morale, basé sur l'Écriture, exposé dans un style précis et plein de piété. La piété d'ailleurs peut être considérée comme la note caractéristique d'Ambroise Autpert :...

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