Auteur : J.-M. CANIVEZ.
 
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Titre de l'article : AMÉDÉE (Bienheureux).
Début de l'article :
— Cistercien, abbé de Hautecombe, évêque de Lausanne.
VIE.
— La principale source contemporaine où l'on trouve quelques renseignements sur notre bienheureux est la Vita beati Amedei, domini Altae Ripae, Conradi Imperatoris pronepotis, et postea monachi Bonaevallis, écrite vers 1160 par un moine de Bonnevaux, à la demande du Prieur, Burnon de Voyron. Cette vie, dont l'abbaye de Rouge-Cloître (près Bruxelles) possédait un exemplaire ms. n'a jamais été imprimée complètement. Manrique, dans ses Annales, en cite de copieux extraits, encore qu'il en qualifie le style de légèrement inculte : « stylo non admodum culto sed tolerabili ». Pour le fond du récit, il est ce que l'on peut attendre d'un biographe du XIIe siècle écrivant peu après la mort de son héros : les vertus claustrales sont le sujet principalement développé, tandis que le cadre où se déroule cette vie obtient à peine une mention ; ces circonstances étaient supposées encore dans toutes les mémoires. Amédée de Clermont, seigneur de Hauterive (Drôme), père de notre bienheureux, s'était retiré vers 1119 avec seize gentilshommes à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux, au diocèse de Vienne, en Dauphiné. Le jeune Amédée n'avait pas encore dix ans. Il suivit néanmoins son père et le soin de sa formation fut confié aux moines de l'abbaye. Mais ceux-ci, accaparés par les nombreux exercices de leur vie claustrale, n'avaient à consacrer à leur élève que des moments parcimonieusement comptés. Le coeur paternel souffrit de ce qu'il appelait un délaissement. Un jour, n'y tenant plus, Amédée quitte Bonnevaux avec l'enfant et s'en vient à Cluny pour trouver des éducateurs plus soigneux. Le remords ne tarde pas à lui faire sentir son aiguillon ; au milieu des splendeurs de Cluny et la vie plus large qu'on y mène, Amédée se dit transfuge de la Règle austère qu'il a vouée à Dieu. Il confie son jeune enfant à son parent Conrad, duc de Franconie, plus tard empereur d'Allemagne (1138-1152) et revient au monastère de sa profession. Le prince donna à son jeune cousin d'excellents maîtres ; Amédée de son côté profita beaucoup de leurs leçons. Cependant la carrière des armes ne sollicitant point le jeune homme, on le voit quitter la cour en 1125 pour se faire...

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