Auteur : F. COMBALUZIER.
 
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Titre de l'article : ANDRIVEAU (LOUISE-APOLLINE-ALINE).
Début de l'article :
— Fille de la Charité, dont les visions sont à l'origine du scapulaire rouge de la Passion.
I. — SA VIE.
— Née et baptisée le 7 mai 1810 à Saint-Pourçain (Allier), fille du notaire Léonard Andriveau et d'Apolline Grangier, Apolline Andriveau eut une enfance pieuse et paracheva durant deux ans sa solide éducation au couvent de Sainte-Elisabeth à Paris, où son père était venu comme chef du service de l'intérieur au Ministère des Affaires étrangères (1820). Apolline, en 1833, « postule » chez les Filles de la Charité à l'hospice de Jouarre est admise au « séminaire », à Paris, rue du Bac, le 15 octobre 1833. En 1834, placée à Troyes, maison de charité de la paroisse Saint-Jean, où, en dehors d'un bref séjour au secrétariat de Paris (novembre-15 décembre 1847), elle demeure 38 ans, occupée d'abord à faire la classe aux externes, puis à la visite des pauvres. Entre temps, de 1861 à 1871, elle sert d'assistante à la soeur servante, soeur Dallas. A la mort de cette ancienne supérieure (5 juillet 1872) soeur Apolline part, vingt jours après, pour la maison de charité de Caen, où elle est spécialement chargée des Dames pensionnaires. En 1887, malade et usée elle-même, soeur Apolline est envoyée à la maison de retraite de Montolieu (Aude) où, après un édifiant séjour, elle meurt le 23 février 1895. Dans la chapelle, sa dalle mortuaire rappelle le souvenir de cette pieuse Fille de la Charité.
II. — LE SCAPULAIRE ROUGE DE LA PASSION.
C'est dans la chapelle de la maison de charité (paroisse Saint-Jean) à Troyes que soeur Apolline se sentit favorisée de grâces et de visions — pour elle, source d'épreuves. Elle s'en ouvrit au cours de sa retraite annuelle d'octobre 1846, à M. Jean-Paul Rousseau C. M. (1810-1864) qui la renvoya au supérieur général de la Compagnie des Filles de la Charité, M. Jean-Baptiste Etienne. De cette correspondance (1846-1857) on possède cinquante lettres, publiées, de la soeur à son supérieur, et un billet qui raconte la première de ces visions dont la description nous est conservée, celle du 26 juillet 1846 : « Étant à la chapelle, le soir de l'octave de notre bienheureux Père, je vis ou je crus voir Notre-Seigneur vêtu d'une longue robe rouge et...

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