Auteur : Ottokar BONMANN.
 
Tome 5 - Colonne 1525
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Titre de l'article : FRIDELINI (ou FRIDOLIN ; ÉTIENNE), franciscain, † 1498.
Début de l'article :
— Inconnu dans les bibliographies de l'ordre franciscain, Fridelini fut découvert par N. Paulus à la fin du 19e siècle ; depuis, les études modernes sur la Renaissance en Allemagne, sur l'histoire de Nuremberg, sur la dévotion au Sacré-Coeur et sur l'histoire franciscaine l'ont fait mieux connaître. Fridelini est, en particulier, le dernier représentant et peut-être le plus profond de la doctrine du moyen âge sur le Coeur du Christ. Né à Winnenden (Wurtemberg) probablement avant 1430, il apparaît pour la première fois dans les annales de l'ordre comme prédicateur à Bamberg en 1460 (M. Bihl, cité infra, p. 755, n. 1). De 1475 à 1477, il est prédicateur de ce couvent et lecteur. L'année suivante, il est lecteur et préfet des frères étudiants à Mayence. En 1479, il est envoyé à Rome comme délégué de sa province, et, au retour, des pirates l'entraînent en Corse, où il ne dut pas rester longtemps prisonnier, puisqu'on le retrouve en 1480 à Nuremberg comme lecteur et préfet des étudiants. C'est dans cette ville qu'il vécut dès lors le plus souvent ; on sait en effet qu'il fut pendant seize ans directeur spirituel des clarisses de la ville. Il tint pourtant cette fonction à Basel-Gnadenthal en 1486-1487. Sa mort est à dater certainement de 1498, et non de 1489. Ses écrits, publiés anonymement, ont été sérieusement étudiés par les critiques qui sont maintenant unanimes à les lui attribuer ; un seul n'a pas été retrouvé, le De genealogia Salvatoris. Nous ne nous arrêtons ici qu'à ses ouvrages spirituels. 1526 1.Son livre principal parut à Nuremberg en 1491 : Schatzbehalter, oder schrein der waren reichtuemer des heils unnd ewyger seligkeit genannt (Hain, n. 14507). Du seul point de vue de l'édition, cet in-folio (352 p.) a l'intérêt de présenter 96 gravures sur bois couvrant chacune leur grande page. L'ouvrage s'adresse à des laïcs cultivés, et son auteur y témoigne d'une réelle culture scientifique et intellectuelle. On y remarque qu'il existait alors à Nuremberg des « amis de Dieu » dans la mouvance franciscaine. Cet Écrin spirituel, s'il propose la dévotion d'un chapelet de trente-trois Ave Maria en l'honneur des trente-trois années...

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