Auteur : P. JEAN-MARIE DE L’ENFANT JÉSUS, O. C. D.
 
Tome 1 - Colonne 0
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ANNE DE JÉSUS (Vénérable).
Début de l'article :
— Carmélite déchaussée. Fille de Diego de Lobera et de Francisca de Torres, Anne naquit le 25 novembre 1545, à Medina del Campo, en Vieille-Castille. L'enfant demeura sourde-muette jusqu'à l'âge de sept ans. Privée de son père dès ses premiers mois, elle avait à peine neuf ans quand sa mère fut rappelée à Dieu. Un an après, elle consacrait à Dieu sa virginité. Poursuivie de demandes importunes, elle devait plus tard prendre une détermination catégorique, se couper les cheveux, revêtir une mise austère et s'engager par voeu à entrer en religion : elle avait alors seize ans, d'après Manrique. De ce jour, sa vie fut plus que jamais occupée du service de Dieu : soumise à une formation toute virile par le P. Pierre Rodriguez, de la Compagnie de Jésus, elle se montra d'une ardeur inlassable dans la pratique de toutes les vertus et se donna avec une constance admirable aux austérités les plus rigoureuses. Mise en relation avec sainte Thérèse, elle eut la joie de revêtir l'habit du Carmel, le 1er août 1570. Peu après, encore novice, elle suivait la sainte Mère à Salamanque et se voyait chargée de la formation de ses compagnes. Sa profession eut lieu le 22 octobre 1571 et fut marquée par un ravissement dont toute l'assistance fut témoin. En 1575 la jeune religieuse accompagna sainte Thérèse à la fondation de Véas dont elle devint prieure : plus tard, elle fut également chargée de celle de Grenade, puis de celle de Madrid. C'est au cours de ces années qu'elle s'occupa d'assurer, grâce au concours de l'augustin Louis de Léon, la publication des oeuvres de la sainte Réformatrice. Très liée à saint Jean de la Croix, son confesseur et son conseiller, elle obtint de son père spirituel qu'il mît par écrit quelques-unes de ses poésies les plus exquises et commentât son Cantique spirituel : ce dernier ouvrage lui fut dédié par le Docteur mystique. Les difficultés suscitées au sein de la réforme thérésienne par l'action trop personnelle et trop dépourvue de mesure du P. Nicolas de Jésus (Doria) furent pour la Vénérable l'occasion de rudes épreuves qu'elle sut porter avec une noble et religieuse grandeur d'âme. L'heure vint où Dieu lui demanda de porter son zèle sur un champ d'action nouveau. Les démarches faites par Mme...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.