Auteur : L. BERGERON.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ANSCHAIRE (Saint).
Début de l'article :
— Né en 801, peut-être près de Corbie, ou dans la Flandre maritime, d'émigrés saxons ; reçut à l'âge de 13 ans l'habit bénédictin au monastère de Corbie. En 822, il fut employé à la fondation de la Nouvelle-Corbie, ou Corvey, en Westphalie ; quatre ans plus tard il fut chargé de l'évangélisation du Danemark qui cessa l'année suivante, puis de celle de la Suède. Élu premier archevêque de Hambourg, il fut sacré vers 832, reçut par suite la mission d'annoncer la foi aux peuples septentrionaux et fut nommé légat du pape chez les Suèdes, Danois et Slaves. La ville épiscopale de Hambourg ayant été complètement ruinée par des pirates danois en 845, le roi Louis le Germanique s'occupa de lui faire attribuer le siège, alors vacant, de Brême qui dépendait de Cologne. Ce projet n'aboutit qu'en 864. Anschaire consacra le reste de sa vie à son vaste diocèse de Hambourg-Brême. Il mourut à Brême le 3 février 865. Saint Anschaire resta moine toute sa vie. On le voit par son ancienne biographie où son disciple Rimbert nous a conservé le souvenir de sa grande piété, de son amour de la solitude et de la prière, de l'austérité de sa vie, de son esprit de componction (Vita Anskarii, PL., 118, 1001-1002. — E. de Moreau, Saint Anschaire, Louvain, 1930, p. 82-84). Il fut favorisé de nombreuses visions : songes, révélations intérieures, extases ; il en mit même le récit par écrit, ce qui permit à son ancien biographe de l'insérer dans sa vie et d'empêcher ainsi la disparition de cette oeuvre inconnue par ailleurs (cf. PL., 118, 961 et sq.). Il faisait des psaumes l'aliment habituel de sa contemplation et cela nous a valu l'ouvrage dont Rimbert parle en ces termes : « per omnes psalmos propriam aptavit oratiunculam, quod ipse pigmenta vocitare solebat : ut ei psalmi hac de causa dulcescerent. In quibus videlicet pigmentis, non compositionem verborum curabat, sed compunc tionem cordis tantum quaerebat : in quibus pigmentis aliquando Dei laudat omnipotentiam et judicium ; ali quando semetipsum vituperat ; aliquando sanctos, qui Deo obediunt, beatificat ; aliquando miseros et pecca tores luget, quibus omnibus semetipsum semper dete riorem dicebat. Quae tamen, aliis canentibus cum eo, finito psalmo, ipse solus tacitus ruminare solebat (PL., 118, 1002). J. M. Lappenberg pensa avoir retrouvé ces...

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