Auteur : A. VERSTEYLEN.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ANSELME D’HAVELBEHG.
Début de l'article :
— Chanoine prémontré et évêque de cette ville (1129). Il est moins connu par ses écrits que par la part active qu'il prit dans les différends entre Innocent II et Lothaire II, entre Eugène III et Frédéric Barberousse. Le lieu de son origine n'est pas bien connu ; il semble cependant que durant ses études, qu'il fit à Laon, il rencontra saint Norbert dont il fut un des premiers disciples. Il le suivit à Magdebourg, devint évêque d'Havelberg, installa les prémontrés dans le chapitre cathédral, et pendant les courts répits que lui laissait le service de l'empereur, s'attacha à l'évangélisation des Wendes. Envoyé en 1135-1136 en ambassade à Constantinople, il conféra avec les évêques byzantins sur la primauté romaine, la procession du Saint-Esprit et quelques autres points de controverse. Sur les instances d'Eugène III il écrivit plus tard ces conférences dans un traité, assez prolixe, intitulé Dialogorum adversus Graecos libri III. Nommé, en 1155, par Frédéric Ier, archevêque de Ravenne (dans les actes officiels il prend le titre d'exarque), il s'employa dans de laborieuses négociations avec le pape et mourut dans le camp impérial, pendant le siège de Milan, le 12 août 1158. Son activité politique ne lui permit pas de traiter longuement de sujets spirituels ; cependant on est communément d'accord pour le rattacher à l'école mystique du XIIe siècle : ses lettres en font foi. Parce qu'il a défendu les chanoines réguliers contre les attaques d'Egbert, abbé de Huysburg, dans une lettre célèbre (PL. 188, 1119-1140), on lui a longtemps attribué — surtout les écrivains prémontrés — un Liber de ordine canonicorum regularium S. Augustini, qui affirme la prééminence des chanoines réguliers sur les moines. Déjà D. Ceillier révoquait cette paternité en doute en raison de la différence de style qui le sépare de ses Dialogues : la langue de ceux-ci est plus nette et par ailleurs les citations de l'Écriture sont faites souvent sans à-propos. D'autre part, l'auteur du Liber de ordine ne semble pas évêque. Puis, le Liber n'est que la copie à peu près textuelle du Scutum Canonicorum d'Arnon de Reichersperg (PL. 194, 1493-1525). On a...

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