Auteur : Ludwig HERTLING, S. J.
 
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Titre de l'article : ARNOLD (GOTTFRIED),
Début de l'article :
luthérien de tendance piétiste, écrivain spirituel et historien religieux. Né le 5 septembre 1666 à Annaberg (Saxe), il fait ses études universitaires à Wittenberg. Selon son propre témoignage, il eut une jeunesse préservée. Précepteur à Dresde, en 1689, il se rend insupportable par son rigorisme et son zèle excessif. Il se lie avec Spener ; en 1693, il redevient précepteur à Quedlinburg ; en 1697, il est professeur d'histoire à l'université de Giessen. Sa conscience délicate lui fait trouver cette occupation trop distrayante : il résigne ses fonctions et revient à Quedlinburg. En 1700, il est prédicateur de la cour de la duchesse de Saxe-Eisenach à Altstett. En 1705, il est nommé par le roi de Prusse inspecteur et pasteur à Werben ; il passe en 1707 à Perleberg. Il y meurt le 30 mai 1714, à moins de 48 ans. Arnold avait une âme noble et profondément pieuse. Il composa plus de 30 ouvrages (le catalogue détaillé est imprimé en tête de sa Kirchen-und Ketzerhistorie, Schaffouse, 1740). Voici les principaux : Wahre Abbildung der ersten Christen im Glauben und Leben, Francfort, 1698 (description très expressive du christianisme primitif qu'il représente comme un idéal qui jamais n'a été atteint dans la suite) ; Unparteiische Kirchen-und Ketzerhistorie, Francfort, à partir de 1699, dont l'édition complète a paru à Schaffouse, 1740. Ces deux volumes renferment des matériaux de grande valeur pour l'histoire du mysticisme protestant. Parmi ses nombreux ouvrages de piété, on peut citer Wahre Abbildung des inwendigen Christentums, Leipzig, 1709. Son Historia et descriptio Theologiae mysticae, Leipzig, 1702, n'est guère qu'une traduction de Pierre Poiret ; elle a paru aussi en allemand. Il a publié des traductions de Molinos, de Mme Guyon, du cardinal Petrucci, une introduction aux oeuvres de Ruysbroeck, une édition d'Angelus Silesius. Il avait sur le catholicisme en général, et sur la papauté en particulier, les préjugés des protestants de son temps, ce qui ne l'empêchait pas de goûter beaucoup les écrits de sainte Thérèse et des mystiques catholiques. Arnold est un des premiers à mettre une opposition aiguë entre la piété personnelle et l'autorité ecclésiastique. On peut le regarder aussi comme un des initiateurs...

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