Auteur : Ferdinand CAVALLERA.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : AUGUSTIN (Apocryphes attribués à saint).
Début de l'article :
— Comme la plupart des Pères de l'Église et avec une prodigalité pour laquelle seul saint Jean Chrysostome peut rivaliser avec lui, saint Augustin a été enrichi, par la tradition manuscrite et les premiers éditeurs, d'une multitude d'oeuvres qui n'ont rien à voir avec ses écrits authentiques. Depuis Érasme jusqu'à nos jours, — et les Bénédictins anciens ou modernes, des Mauristes jusqu'à dom Morin et dom Wilmart doivent être particulièrement signalés, — l'une des tâches principales de la critique littéraire a consisté à faire le départ dans cette immense littérature entre l'authentique et le faux. Naturellement, c'est surtout les conclusions négatives qui sont assurées, par le rejet définitif de la paternité augustinienne, l'attribution positive à tel ou tel auteur déterminé restant dans plus d'un cas sujette à discussion. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de cette oeuvre de discrimination, mais nous en tenant strictement à ce qui intéresse la spiritualité, nous ferons connaître les positions actuelles et les résultats acquis en ce domaine. Saint Augustin lui-même, dans la préface des Retractationes, a distribué ses oeuvres en trois classes : les epistulae, les tractatus ou sermons et les libri ou traités : il est naturel de suivre cette division pour l'étude des oeuvres apocryphes, fort inégalement réparties d'ailleurs entre elles. I. Les epistulae apocryphes sont peu nombreuses : une seule mérite d'être signalée, depuis longtemps rendue à son véritabte auteur, la lettre de Pélage ad Demetriadem qui sous les noms empruntés de saint Augustin ou de saint Jérôme connut une longue fortune dans les milieux intéressés à l'ascétisme ; voir PÉLAGE. II. Les tractatus ou sermons apocryphes au nombre de plusieurs centaines renferment de nombreuses pièces se rapportant à la vie spirituelle. Une première collection groupant et critiquant ce qui avait été publié jusqu'à eux, est due aux mauristes, qui ont réuni dans l'appendix du tome V de leur édition, 317 sermones suppositi, distribués comme les sermons authentiques en quatre classes : de scripturis, de tempore,...

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