Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 10 - Colonne 10
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Titre de l'article : MACAIRE DE CORINTHE (saint), métropolite et ermite, 1731-1805.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Corinthe en 1731, Michel (nom de baptême) Notaras embrassa la vie monastique au Mega Spèlaion (entre Corinthe et Patras), pour revenir peu après dans sa ville natale comme maître d'école (1758-1764). Il succéda au métropolite de Corinthe Parthenios † 1764, mais dut bientôt quitter le Péloponnèse révolté contre les turcs (1768), avant de se voir privé juridiquement de son siège par le patriarche Théodose, à la demande de la Sublime Porte (1773). Il mena dès lors une vie errante en Grèce insulaire. Il se serait volontiers fixé à l'Athos, si la Sainte-Montagne lui avait paru vraiment digne de ce nom. Contre certains moines athonites, il s'engagea dans la controverse des colybes (offrandes à l'occasion de la commémoraison des défunts), par égard pour la signification traditionnelle du dimanche. En revanche, il fut soutenu par les représentants de la meilleure tradition hagiorétique dans sa prise de position en faveur de la réception fréquente de l'eucharistie. Il mourut le 16 avril 1805, près de Chio, dans un ermitage qui porta bientôt son nom, car la voix populaire s'empressa de canoniser l'infortuné prélat auquel on attribuait des miracles posthumes. Sa fête se célèbre le 17 avril dans l'orthodoxie.
2. Œuvres.
— En collaboration avec ses amis Nicodème l'hagiorite et Athanase de Paros, Macaire de Corinthe a fait paraître anonymement quelques ouvrages significatifs qui lui ont mérité, avec eux, le titre de principal artisan de la renaissance hésychaste au 18e siècle. 1° Enchiridion apodiktikon « sur l'utilité pour les chrétiens de la fréquente communion aux saints mystères », Venise, 1777 (Legrand, n. 880, p. 238). Inspiré du Breve tratado de la comuniόn cuotidiana (1675) de Miguel de Molinos (cf sa notice, infra), cet ouvrage préconise la communion fréquente en invoquant l'Écriture et la tradition et en réfutant les objections des adversaires. Il est parfois attribué à Néophyte le causocalybite et communément à Nicodème l'hagiorite ; ce dernier l'a en effet refondu et publié anonymement sous le titre Livre très utile à l'âme sur...

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