Auteur : Jeanne de CHARRY.
 
Tome 10 - Colonne 61
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Titre de l'article : MADELEINE-SOPHIE BARAT (sainte), fondatrice de la Société du Sacré-Cœur, 1779-1865.
Début de l'article :
— Née à Joigny (Yonne) le 12 décembre 1779, dans un milieu d'artisans, Madeleine-Sophie Barat fut prise en charge, très jeune, par son frère Louis, aspirant au sacerdoce, qui lui donna une forte culture générale et, plus tard, l'initia aux études théologiques et scripturaires. Après la Terreur révolutionnaire, elle le rejoignit à Paris ; il devint son guide spirituel et la conduisit dans les rudes sentiers du renoncement. Elle confia tardivement qu'elle eut entre 1795 et 1800 le pressentiment de sa future mission. Évoquant devant le tabernacle les sacrilèges commis envers le Saint-Sacrement, elle avait pensé à établir « une petite communauté qui, nuit et jour, adorerait le Coeur de Jésus outragé dans son amour eucharistique ». Mais il lui semblait qu'une telle réalisation serait à la fois « beaucoup et bien peu ». La lumière jaillit alors : « Si nous avions de jeunes élèves que nous formerions à l'esprit d'adoration et de réparation, que ce serait différent… Il faut nous vouer à l'éducation de la jeunesse… Nous élèverons une foule d'adoratrices, de toutes les nations, jusqu'aux extrémités de la terre ». Sur l'invitation de Joseph Varin, supérieur des Pères de la Foi, Madeleine-Sophie entra dans la Société des Dilette (bien-aimées de Jésus), qui avait depuis peu pris naissance en Autriche. Cette société, qui devait être éphémère, répondait en partie à la pensée de F.-L. de Tournély, supérieur des Pères du Sacré-Coeur, mort à Vienne en 1797 ; elle était vouée à l'adoration du Saint-Sacrement et aux oeuvres éducatives. Avec trois compagnes, Madeleine-Sophie prononça, le 21 novembre 1800, une formule d'oblation à Dieu dans cet institut ; elle y ajouta probablement un voeu personnel de consécration au Coeur de Jésus. C'est à cette date que la Société du Sacré-Coeur fait remonter sa fondation. Le premier établissement scolaire est ouvert à Amiens (octobre 1801). Madeleine-Sophie, qui a prononcé ses voeux, est nommée supérieure (1802). En 1804, par suite de diverses circonstances, la maison d'Amiens fut rendue indépendante des Dilette. Madeleine-Sophie, qui avait fait une autre fondation à Grenoble, fut confirmée comme supérieure générale à vie le 18 janvier 1806. A travers les vicissitudes d'une longue crise (1806-1815),...

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