Auteur : Joseph LÉCUYER.
 
Tome 10 - Colonne 76
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Titre de l'article : MAGISTÈRE.
Début de l'article :
1. Le mot « magistère » et ses différents emplois. — 2. Importance en matière de théologie et de vie spirituelle. — 3. Exercice de la fonction magistérielle dans le domaine de la spiritualité — 4. Conclusion et réflexion générale.
1. LE MOT « MAGISTÈRE » ET SES DIFFÉRENTS EMPLOIS.
— L'expression magistère ecclésiastique « n'a fait son entrée dans le vocabulaire théologique que récemment » (L. Bouyer, Dictionnaire théologique, Paris, 1969, p. 405). Le DTC ne mentionne pas le mot, sinon dans ses Tables générales (t. 16, col. 1121-1125). Le Dictionnaire de droit canonique lui consacre cinq colonnes (t. 6, 1957, col. 691-696, F. Claeys-Bouuaert). En revanche, le LTK contient un article de K. Rahner au mot Lehramt (t. 6, 1961, col. 884-890 ; bibliographie), auquel on doit aussi le même article dans Sacramentum mundi (t. 3, Fribourg-en-Brisgau, Bâle-Vienne, 1969, col. 177-193 ; traduit en plusieurs langues ; abondante bibliographie). Deux articles d'Yves Congar apportent une lumière nouvelle sur l'usage de ce mot. Le premier (Pour une histoire sémantique du terme « magisterium », dans Revue des sciences philosophiques et théologiques = RSPT, t. 60, 1976, p. 85-98) montre le lent glissement à partir du sens originel. Primitivement, ce terme signifiait de manière générale la fonction d'enseignement commune aux docteurs et théologiens (dans ce dernier cas, de type et de valeur scientifiques), mais aussi aux pasteurs, spécialement aux évêques (garants de la transmission fidèle du donné révélé). On est passé peu à peu à un sens plus concret et plus limité : « Le mot magistère » a fini par désigner « le corps des pasteurs ayant autorité pour exercer la fonction pastorale d'enseignement » (p. 86). Ce sens actuel a été introduit par les théologiens du 18e siècle et surtout par les...

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