Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 6 - Colonne 3
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GABRIEL BARLETTA, dominicain, 15e siècle.
Début de l'article :
— On ignore à peu près tout de ce prédicateur italien, les dates et lieux de sa naissance (Barletta, près de Naples, ou Aquin ?) et de sa mort ; il fut dominicain, peut-être disciple de saint Antonin de Florence ; certains bibliographes le disent maître en théologie et versé en droit civil. Il est probable que le Gabriel de Brunis de Barletta, étudiant à Sienne et Pérouse, puis docteur en théologie à l'université de Parme le 25 juin 1472, soit notre prédicateur. Il prêcha dans les principales villes d'Italie, avec un succès qui fit passer en dicton populaire ce mauvais calembour : « nescit praedicare qui nescit barlettare ». Il mourut, semble-t-il, après 1480. La première édition, posthume, des sermons de Gabriel Barletta parut à Brescia en 1497-1498, en deux volumes : Sermones quadragesimales et de sanctis ; la seconde, pense-t-on, intitulée Opus quadragesimalium et de sanctis… (s l, vers 1500), est mise sous le nom de saint Antonin de Florence (cf Gesamikatalog der Wiegendrucke, n. 2182-2183). On compte au total plus de vingt éditions, parmi lesquelles : Lyon, 1504, 1536, 1594 ; Rouen, 1515 ; Paris, 1512, 1518. Les plus abordables sont celles de Venise : 1571, 1573, 1577. Certains ont mis en doute la paternité de Barletta, Léandre Alberti 4 en particulier (De viris illustribus ordinis praedicatorum, Bologne, 1517, f. 145) ; Quétif-Échard ne se prononce pas nettement ; il est en tout cas fort probable que l'éditeur a retouché les textes ou les notes de Barletta, quand il a préparé son édition. Telle qu'elle est imprimée, l'oeuvre groupe cinquante-deux sermons pour le carême et le temps de la Passion, vingt-huit sur des saints, quatre sur l'avent, trois « extravagants » ; certaines éditions contiennent une ou deux séries de « sermones additi ». Le style en est à la fois populaire et pédant, ou du moins surchargé d'innombrables autorités ; chaque sermon est divisé et subdivisé, sous la forme de distinctions rationnelles à la mode scolastique ; ainsi, le sermon sur la foi pour le second dimanche du carême offre quatorze subdivisions. Les fautes de goût et les bizarreries ne manquent pas (voir J.-P. Nicéron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, t. 3, Paris, 1729, p. 1-6). Le genre est...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.