Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 10 - Colonne 179
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Titre de l'article : MALLINCKRODT (PAULINE DE), 1817-1881.
Début de l'article :
— Née le 3 juin 1817 à Minden-sur-Weser, Pauline von Mallinckrodt était l'aînée de quatre enfants ; Hermann von Mallinckrodt (1821-1874), surnommé westfälische Ehrlichkeit, était l'un d'eux. Son père, Desmar, fonctionnaire gouvernemental à Minden depuis 1816, était de religion protestante, sa mère, Bernardine von Hartmann, catholique. En 1824, son père ayant été envoyé comme « Regierungs-Vizepräsident » à Aix-la-Chapelle, Pauline, de 1827 à 1831, fut confiée à l'école Saint-Léonard où elle eut comme compagne Claire Fey (qui deviendra supérieure des soeurs du pauvre Enfant Jésus) et Anne de Lommessem (qui introduira en Allemagne les dames du Sacré-Coeur), comme professeur la poétesse Louise Hensel (1798-1876) et comme amie Françoise Schervier (1819-1876), la fondatrice des « Pauvres soeurs de Saint-François », béatifiée le 28 avril 1974. Après avoir voyagé en Suisse, en France et aux Pays-Bas, Pauline fonda en 1839 à Paderborn une association féminine pour l'éducation des enfants pauvres, entreprit en 1840 l'ouverture d'une maison pour petits enfants et y admit en 1842 de jeunes aveugles. Le 21 août 1849 elle fondait à Paderborn les « Soeurs de la 180 charité chrétienne, filles de la bienheureuse Vierge Marie de l'Immaculée Conception ». A partir de 1853 les soeurs enseignèrent à l'école de filles de la cathédrale. A côté de toutes ses activités charitables, l'éducation et l'enseignement furent la tâche essentielle de la congrégation. Pauline assura à sa communauté une si solide formation qu'elle la rendit capable de surmonter les violentes persécutions du Kulturkampf en Allemagne (la maison mère s'installa provisoirement près de Bruxelles) et que la congrégation essaima en Europe et dans les deux Amériques. Pauline mourut le 30 avril 1881 à Paderborn : la congrégation comptait alors, réparties en 45 maisons, 492 religieuses (2654 en 1960). Une charité intelligente et chaleureuse caractérisait Pauline ainsi qu'une piété exemplaire, un courage, une force d'âme sans peur et une grande fidélité à l'Église. Son autobiographie décrit son existence jusqu'à sa profession. La règle de la Congrégation se rattache à celle de saint Augustin, mais on y reconnaît l'influence ignatienne. Ses lettres témoignent d'une piété intelligente...

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