Auteur : Teófilo APARICIO LÓPEZ.
 
Tome 10 - Colonne 181
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Titre de l'article : MALON DE CHAIDE (PIERRE), augustin, † 1589.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
— Durant un certain temps navarrais et aragonais se disputèrent la paternité de ce grand représentant des lettres espagnoles, l'un des meilleurs apologistes de la langue castillane, digne de prendre place auprès de Luis de Léon aussi bien comme littérateur que comme auteur spirituel du siècle d'or. On s'accorde aujourd'hui sur sa naissance à Cascante en Navarre (diocèse de Tarazona) et sur les noms de ses parents, Juan Malon et Graciana Zapata. Il entra au couvent des augustins de Salamanque et y fit profession le 27 octobre 1557. Il y suivit les cours de maîtres éminents, comme Luis de Léon † 1591 (DS, t. 9, col. 634-643) et Juan de Guevara. Après avoir enseigné quelque temps au couvent de Burgos, il passa à la province d'Aragon en 1672. D'après T. Herrera, il enseigna dans les universités de Huesca et de Saragosse. J. Jordan le fait prieur du couvent de Saragosse de 1575 à 1577 ; peu après, il reçut le titre honorifique de « maître » de l'ordre. En 1586, il fut prieur du couvent de Barcelone. Dans la dédicace de son Libro de la Conversión de la Magdalena, Malon donne quelques détails sur sa vie, ses études, son enseignement de l'Écriture, sa prédication (« avec quelque succès »), sa santé (« chancelante et précaire ») et sa pente « à toujours lire et étudier ». Les biographes soulignent ses qualités, voyant en lui un poète célèbre, un théologien éminent, un prédicateur de talent. Il mourut à Barcelone le 1er septembre 1589.
2. Écrits.
— Son oeuvre la plus célèbre est le Libro de la Conversión de la Magdalena (Barcelone, 1588, souvent réédité). Selon Menéndez y Pelayo (Historia de las ideas estéticas), c'est le livre « le plus brillant, le mieux composé, le plus entraînant, agréable et pittoresque de notre littérature dévote ; tout imprégné de couleurs vives, de splendeur orientale, un enchantement constant pour les yeux ». Malon eut toutefois quelque difficulté à le publier en langue vulgaire ; ce lui fut une occasion de faire une apologie de la langue castillane, du style de Luis de Léon et d'Alonso de Orozco (DS, t. 1, col. 392-395). Malon...

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