Auteur : Giuseppe MELLINATO.
 
Tome 10 - Colonne 196
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Titre de l'article : MANFREDINI (JOSEPH-MARIE), jésuite, 1807-1872.
Début de l'article :
— Giuseppe Manfredini, né à Ferrare le 6 août 1807, entra dans la province romaine de la compagnie de Jésus le 29 octobre 1823. Il enseigna la grammaire à Spolète, la philosophie à Ferrare et à Forli et fut secrétaire de la compagnie pendant huit années. Jean Roothaan admirait sa connaissance des Exercices spirituels. Manfredini devint ensuite recteur du collège illyrique à Lorette et père spirituel au Collège romain. Il mourut à Rome le 2 avril 1872. Son Mese degli Esercizi spirituali, abrégé en huit jours (Rome, 1853 ; Modène, 1859), est un écho de l'enthousiasme contenu, suscité par l'expérience des Exercices rétablis en leur texte original par Roothaan. L'ouvrage n'est guère qu'une paraphrase du texte de saint Ignace, mais on y ressent la sécurité d'avoir en main un texte sûr. Les Exercices sont présentés comme faits avec celui qui les donne, et non comme prêchés par lui (7e annotation). Toutefois on n'y expose pas le « sentir et goûter intimement les mystères », aspect pourtant caractéristique du livret ignatien. On retrouve la même lacune dans l'oeuvre plus développée et plus mûrie, les Esercizi spirituali… proposti aile persone religiose (Modène, 1869). Manfredini présente le mode d'oraison ignatien comme s'il se ramenait uniquement ou de préférence à la méthode des « trois puissances » ; ceci en raison de sa vénération pour Roothaan (p. 3), qui en avait ainsi traité dans son De ratione meditandi (1836) et ailleurs. .La matière, en un style concis, est si abondante qu'elle pourrait s'étendre à un mois entier (p. 4-7). Le livre, dès lors, est plus 197 adapté au directeur des Exercices qu'à ceux qui les font. On y voit, par ailleurs, un souci exagéré de faire saillir une logique sans faille entre « les vérités qui s'enchaînent » et moins d'application à confronter celles-ci aux états des retraitants. Manfredini est encore connu par une neuvaine à saint Louis de Gonzague (Rome, 1851), une autre pour Noël (1853), et en particulier par ses Meditazioni e divote pratiche al S. Cuore di Maria (Rome, 1843) qui furent rééditées (Turin, 1844 ; Rome, 1845 ; Brescia, 1848 ; Rome, 1850 ; Modène, 1859) et traduites (anglais, 1860 ; arabe, 1877 ; français, 1845, 1849 ;...

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