Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 10 - Colonne 235
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Titre de l'article : MANZONI (ALEXANDRE), littérateur, 1785-1873.
Début de l'article :
— 1. Esquisse biographique. — 2. Doctrine spirituelle. 1. ESQUISSE BIOGRAPHIQUE. — Alessandro Manzoni est né à Milan le 7 mars 1785 du comte Pietro Manzoni et de Giulia Beccaria. De 1791 à 1800 il connut une enfance plutôt malheureuse chez les somasques de Lugano (voir cependant M. Tentorio, cité infra) et au collège des nobles à Milan où il apprit à connaître et à désirer la vie religieuse. Après des amours juvéniles, il épousa en 1808 la protestante Henriette Blondel ; en 1810, il se « convertissait » au catholicisme et célébrait religieusement ses noces. De 1812 à 1815 il composa les Inni sacri et en 1819 les Osservazioni sulla morale cattolica. En 1823, paraît la première rédaction des Promessi sposi, et en 1842 le texte définitif. Ses rapports avec Antonio Rosmini, en 1849-1850, influent alors sur sa vie spirituelle. Malgré son catholicisme sincère, il prend publiquement parti contre le pouvoir temporel des papes ; en 1860, il est sénateur et en 1861 il participe au vote qui proclame Rome capitale de l'Italie. Il meurt à Milan le 22 mai 1873. 2. LA DOCTRINE SPIRITUELLE de Manzoni ne présente pas d'originalité particulière ou, si elle en a une, elle consiste en ce qu'il a vécu avec intensité et de façon extraordinaire la condition chrétienne ordinaire. Après sa « conversion », certainement sincère (P. Fossi, La conversione di A. Manzoni, Bari, 1933), il laissa les encyclopédistes français pour se tourner vers les grands 236 chrétiens du siècle de Louis XIV : Bossuet, Bourdaloue, Massillon, Pascal et en Italie vers Segneri (G. de Luca, Introduzione alla storia della pietà, Rome, 1962, p. 82), sans se garder toujours pourtant de l'influence jansénisante d'ecclésiastiques comme Tosi, Degola, Giudici (ou Nicole et Racine), ses pères spirituels, et de celle de l'abbé Grégoire (F. Ruffini qualifie Manzoni de janséniste ; plus nuancé, P. Bondioli le dit l'ami des jansénistes) ; voir la mise au point critique de F. Margiota Broglio, Sul « giansenismo » del Manzoni, p. 359-382,, dans Chiesa e spiritualità nell'ottocento italiano, Venise, 1971). A la base de tout son comportement chrétien il y avait une ferme conscience morale et religieuse,...

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