Auteur : Edmond POCHET.
 
Tome 10 - Colonne 298
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Titre de l'article : MARCHANT (JACQUES), prêtre, vers 1587-1648.
Début de l'article :
— Né à Couvin (Belgique) vers 1587, Jacques Marchant (Marchantius) est issu d'une famille nombreuse dont l'aîné, Pierre, devint frère mineur récollet (voir notice suivante). Jacques étudia la théologie à Louvain et fut professeur de théologie aux abbayes de Floreffe et de Lobbes ; en 1622, il fut nommé curé de Couvin, paroisse qu'il dirigea jusqu'à sa mort le 20 octobre 1648. Les curés du district de Chimay le choisirent pour leur doyen en 1630. Bien formé dans la doctrine du concile de Trente, Marchant est un pasteur et un orateur ; son enseignement est clair et bien charpenté ; il cite avec facilité les textes d'Écriture, où il puise des images qui fixent l'attention et la mémoire. Il suffit de lire les titres de ses ouvrages : le « Jardin des pasteurs » est l'image mystique de l'Église catholique et de ses mystères ; le « Candélabre mystique », c'est le Christ Jésus, Lumière des lumières, qui présente les sept sacrements ; le « Bâton d'Aaron », c'est le prêtre qui fleurit ; la « Trompette sacerdotale », c'est la voix du prédicateur qui s'en prend aux sept péchés capitaux et décrit les vertus opposées. Les plus beaux textes spirituels de Marchant s'adressent aux prêtres et aux prélats, en particulier la Virga Aaronis, dédié au prince-abbé de Fulda, J.B. Schenck. De même que le bâton d'Aaron ne pouvait donner des fleurs et des fruits quelconques mais parfaits, ainsi le Chrit demande à ses ministres un feuillage, des fleurs et des fruits de vie parfaite et de sainteté. Dans un premier parterre de vingt fleurs, il cite la prière, l'humilité, la douceur, l'oraison mentale, la lecture, l'office. Dans un deuxième, on trouve le zèle pour enseigner les enfants, les simples, les pécheurs, etc. Le cinquième traité décrit les associations de prêtres : l'Oratoire de saint Philippe Néri, les Oblats de Milan et la congrégation de saint Charles Borromée dont Marchant se fit le promoteur et dont il fut le préfet, depuis la fondation en 1626 jusqu'à sa mort. Quelques beaux sermons de circonstance (élection d'un abbé, prémices ou obsèques) furent édités à part ou dans les Opuscula pastoralia. Signalons enfin une oeuvre de piété mariale, Quadriga Mariae Augustae, qui est un commentaire...

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