Auteur : Jacques LE BRUN.
 
Tome 10 - Colonne 349
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Titre de l'article : MARGUERITE-MARIE ALACOQUE (sainte), visitandine, 1647-1690.
Début de l'article :
— 1. Biographie. — 2. Visions et révélations. — 3. Les textes. — 4. L'interprétation.
1. Biographie.
— Fille de Claude Alacoque et de Philiberte Lamyn, Marguerite Alacoque naquit le 22 juillet 1647 et fut baptisée le 25 juillet à Verosvres (diocèse d'Autun), où son père était notaire royal. Ce dernier mort en 1655, elle fut mise en pension chez les clarisses urbanistes de Charolles, qui plus tard souhaiteront qu'elle entre dans leur couvent. Dès sa première communion, à son arrivée chez les clarisses, elle sentit un grand attrait pour la piété et un impérieux désir de solitude et de retraite « en quelque petit coin » (Autobiographie, éd. Gauthey, citée ici G, t. 2, p. 31). Mais elle tomba gravement malade, au point de rester quatre ans sans pouvoir marcher, et quitta le couvent au bout de deux ans. Sa guérison survint après le voeu fait à la Vierge d'être « un jour une de ses filles » (p. 31). Persécutée par sa famille qui témoignait peu de considération à sa mère veuve, elle multipliait les mortifications, se réfugiait toujours « en quelque coin de jardin, ou d'étable, ou autre lieu secret » (p. 33), mais s'appliquait aussi à assister et à enseigner les enfants abandonnés ; de nouveau alternaient maladies étranges, traitements redoutables et guérisons miraculeuses. Son intense piété et son amour du Crucifié et de la Vierge apparaissent très tôt dans son autobiographie sous forme de visions et de voix intérieures. A vingt-deux ans, en 1669, elle reçut la confirmation à Verosvres (G, t. 1, p. 321). Malgré les instances de sa famille, elle décida d'entrer en religion : sans céder aux pressions de ceux qui voulaient la voir entrer chez les 350 ursulines de Mâcon, elle suivit un appel intérieur qui l'attirait chez les visitandines de Paray-le-Monial. Le 19 juin 1671, elle fit son testament, et le 20 entra au monastère ; le 25 août elle prit l'habit et changea son nom en Marguerite-Marie. La supérieure était alors (jusqu'en 1672) Marguerite-Hiéronyme Hersant, professe du premier monastère de Paris. Le 6 novembre 1672, Marguerite-Marie fit profession, sous le supériorat de Marie-Françoise de Saumaise (supérieure de 1672 à 1678), professe de Dijon. La vie...

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