Auteur : Ricardo SANLÉS.
 
Tome 10 - Colonne 483
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Titre de l'article : MARIE DE LA ANTIGUA, Clarisse, 1566-1617.
Début de l'article :
— Fille naturelle du portugais Baltasar Rodriguez et de Ana Rodriguez, de Badajoz en Estrémadure (Espagne), Maria naquit au village de Cazalla (Séville). Ses parents régularisèrent leur situation matrimoniale et entrèrent au service des dominicaines de Nuestra Señora de la Antigua, dont Maria adopta le nom, les religieuses l'ayant élevée. Ses parents étant passés au service des clarisses de Marchena, Maria y fut accueillie comme converse ou soeur du voile blanc et appliquée à la cuisine. Elle suivit le courant de distractions et de dissipation qui existait alors au couvent, mais Notre-Seigneur lui fit des grâces telles qu'elle brisa entièrement avec ce courant, se dégagea de toute vanité et s'abandonna complètement aux phénomènes mystiques dont elle était comblée. Ses compagnes accueillirent fort mal ce changement qui les condamnait et l'accablèrent de remontrances. Aussi Maria fut-elle obligée de se retirer, sur le conseil de son confesseur, chez les mercédaires déchaussées de Lora del Rio. Entrée le 19 juin 1617, elle y mourut le 22 septembre suivant. Les clarisses de Marchena enfin réformées recueillirent la dépouille de Maria en 1636. Les franciscains et les mercédaires entamèrent des informations devant l'Ordinaire de Séville sur les vertus et les miracles de Maria. Son confesseur lui avait demandé d'écrire les lumières reçues dans l'oraison ; elle en remplit de nombreux cahiers que les franciscains publièrent sous le titre Desengaño de religiosos y almas que tratan de virtud (Séville, 1678, 1690 ; Barcelone, 1697, 1720, 736 p. in-folio). L'ouvrage fut très lu dans les maisons religieuses et les monastères. Il est entremêlé de romances et de poésies, qui traduisent les sentiments de l'auteur à l'égard de Jésus et envers les âmes. Il rapporte les dons, révélations, prophéties, visions et songes mystiques dont Dieu la combla, et son attitude d'humble gratitude. L'idée prédominante est que les personnes d'oraison doivent se dégager entièrement des affections terrestres. Les biographes de Maria sont portés à la comparer à sainte Thérèse d'Avila. Sébastien de Saint-Augustin, Vida ejemplar, admirables virtudes y muerte prodigiosa de… María de la Antigua, Madrid, 1677. — Balthasar de Los Rios, Introducción a las obras de sor María de la...

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