Auteur : Julio CAMPOS.
 
Tome 10 - Colonne 508
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Titre de l'article : MARIE DE JÉSUS (D’AGREDA), franciscaine conceptioniste déchaussée, 1602-1665.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Personnalité spirituelle. — 3. La « Mística Ciudad de Dios ».
1. VIE.
— Cette célèbre religieuse naquit à Agreda (Vieille-Castille) le 2 avril 1602 ; ses parents, Francisco Coronel et Catalina Arana, étaient tous deux « riches d'un excellent naturel et de bonnes moeurs ». Les sources biographiques majeures sont la relation autobiographique de Marie d'Agreda, la relation de José Jiménez Samaniego sur la vie de Marie, et les procès ordinaire et apostolique en vue de la béatification. L'existence entière de Marie d'Agreda se déroula dans sa ville natale ; à seize ans, elle prit l'habit des conceptionistes déchaussées dans la maison paternelle transformée en couvent, et elle ne sortit plus de la clôture jusqu'à sa mort. En 1620, elle fit sa profession religieuse. Ses premières années de vie conventuelle furent marquées de nombreuses tentations et par des difficultés extraordinaires, comme les phénomènes mystiques extérieurs qui attiraient la curiosité de l'entourage : elle demanda au Seigneur d'en être délivrée et elle l'obtint. La seconde époque de sa vie commence lorsqu'elle est élue abbesse en 1627 ; elle a vingt-cinq ans. Elle sera réélue jusqu'à sa mort, à l'exception des trois années 1652-1655 à la suite de son recours au nonce Rospigliosi pour être exemptée de cette charge. Durant son gouvernement de trente-cinq ans, elle maintient avec prudence et par l'efficacité de son exemple la vie et l'observance régulières ; elle fait prospérer les biens de la communauté, construit un nouveau couvent inauguré en 1633 ; en même temps elle augmente notablement les revenus, au point de pouvoir faire vivre trente-trois religieuses, au lieu des douze qu'elle dirigeait au début de son abbatiat. Son intelligence sensible et son esprit élevé furent éclairés et dirigés par deux franciscains, théologiens savants et vertueux : Francisco Andrés de la Torre, de 1623 à 1647, et Andrés de Fuenmayor, de 1650 jusqu'à la mort de Marie. Fuenmayor lui survécut 509 vingt-quatre ans ; il laissa quelques « Deposiciones juradas » et des témoignages pour le procès ordinaire : ils constituent une source primordiale et digne...

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