Auteur : Mère GABRIEL-MARIA.
 
Tome 6 - Colonne 17
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Titre de l'article : GABRIEL-MARIA (Gilbert Nicolas ; franciscain, législateur de l’Annonciade, vers 1462-1532.)
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité.
1. Vie.
— Gilbert Nicolas, plus connu sous le nom de Gabriel-Maria que lui donna Léon X en 1517, naquit vers 1462 aux environs de Riom, en Auvergne. Un sermon d'un prédicateur franciscain sur la Conception Immaculée de Marie le détermina, vers dix-sept ou dix-huit ans, à rompre toute attache terrestre et à entrer dans l'ordre des frères mineurs. Reçu au couvent de Notre-Dame de la Fons, près de La Rochelle, qui relevait de la province de l'Observance de Touraine-Pictavienne, il y fit un noviciat fervent ; son maître des novices dut contenir son zèle dans les bornes de la prudence et de la sagesse. Après sa profession, il fut envoyé au couvent d'Amboise pour y achever ses études ; il apprit même l'hébreu. On ignore la date de son ordination sacerdotale. Il enseigna la théologie « l'espace de dix-neuf ou vingt-deux ans », dit la Chronique (éd. citée infra, p. 323). Léon X l'aurait admis « docteur en cour de Rome », titre que par humilité il aurait refusé de prendre. Déjà, dans une bulle du 12 février 1502, il est qualifié « docteur en théologie », et sa Questio super Regulam, publiée à Bâle en 1516/17, le dit « sacrae paginae doctor ». Gardien du couvent d'Amboise, Gabriel-Maria devient confesseur de Jeanne de France ou de Valois (1464-1505), qui est fille de Louis XI, soeur de Charles VIII et femme du duc Louis d'Orléans. Ce dernier, devenu roi sous le nom de Louis XII, demanda et obtint la reconnaissance en nullité d'un mariage auquel l'avait contraint la volonté de Louis XI. Gabriel-Maria fut le conseiller de Jeanne durant cette douloureuse procédure. Il fut chargé de lui notifier la sentence du tribunal ecclésiastique (1498) et l'accompagna à Bourges (1499), où elle établit sa résidence habituelle, ayant reçu en apanage le duché de Berry. Il fait partie du conseil privé de Jeanne et, après l'avoir éprouvée par un long refus, il devient son guide et son collaborateur dans la fondation de l'Annonciade. Après la mort de la princesse (4 février 1505), il achève et affermit son oeuvre (1505 à 1532), avec l'appui d'Anne de France, soeur de Jeanne, des cardinaux Georges † 1510 et...

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