Auteur : Louis BARBÉ.
 
Tome 10 - Colonne 528
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Titre de l'article : MARIE DE SAINT-PIERRE, carmélite déchaussée, 1816-1848.
Début de l'article :
— Perrine Eluère est née le 4 octobre 1816 à Rennes, dans une famille de modestes artisans. Sans culture, orpheline de mère à douze ans, elle fut formée spirituellement par Panager, curé de Saint-Étienne de Rennes. Entrée au carmel de Tours en 1839, elle fit profession le 8 juin 1841 sous le nom de Marie de Saint-Pierre. Elle mourut le 8 juillet 1848, après avoir exercé presque toujours la charge de portière. Elle fut attirée d'abord par la contemplation de l'Enfant Jésus et de la Sainte Famille. A partir de 1843, elle reçut des lumières sur la sainteté du Nom de Dieu et de Jésus, et la nécessité de réparer blasphèmes et profanations. En 1845, elle comprit que ce serait imiter le geste de Véronique essuyant la Face de Jésus. Un an avant sa mort, elle entre plus profondément dans le mystère de la maternité divine et la contemplation de Jésus reposant sur le sein de sa Mère. Elle y discerne l'abaissement du Verbe et la puissance miséricordieuse de Marie. Mais c'est bien sa dévotion à la 529 Sainte Face pour la réparation des blasphèmes et la profanation du dimanche qui est le trait marquant de sa physionomie spirituelle et de son apostolat. Elle la concrétise en exercices qu'elle s'efforce de faire adopter au carmel d'abord, puis à l'extérieur. D'un tempérament enjoué, douée d'imagination et de sens pratique, elle n'a rien d'une exaltée ou d'une visionnaire. Elle souffrit de la réserve manifestée par sa prieure, et surtout du refus opposé par François Morlot, archevêque de Tours (de 1843 à 1857), à sa demande d'érection d'une « oeuvre de Réparation » dans le diocèse, tandis que Louis Parisis, évêque de Langres, l'autorisait dans le sien en 1847. Après la mort de la carmélite, son projet fut réalisé à Tours par Léon Dupont « le saint homme de Tours » (1797-1876), qui, après ses rencontres avec la soeur, concentra sa dévotion sur l'effigie de la Sainte Face et en devint l'apôtre. Sa maison, transformée en oratoire, devint le siège de la confrérie (1876), puis de l'archiconfrérie (1885) de la Sainte Face. La famille Martin de Lisieux fut agrégée à l'archiconfrérie en 1885. La fondatrice du carmel de Lisieux, Geneviève de Sainte-Thérèse † 1891, avait adopté la dévotion de Marie de Saint-Pierre. Thérèse y fut initiée par sa soeur Agnès...

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