Auteur : Odile LAUGIER.
 
Tome 10 - Colonne 531
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Titre de l'article : MARIE DE SAINTE-EUPHRASIE (PELLETIER ; sainte), 1796-1868.
Début de l'article :
Rose-Virginie Pelletier, en religion Marie de Sainte-Euphrasie, naît le 31 juillet 1796 dans l'île de Noirmoutier, où son père est médecin ; sa famille paternelle, originaire de Soullans en Vendée, est chrétienne. Après le décès de son père en 1806 et celui de sa mère en 1813, elle est pensionnaire à Tours durant quatre ans. Elle entre chez les soeurs de Notre-Dame de Charité, à Tours, le 20 octobre 1814. Cet ordre, fondé par saint Jean Eudes (DS, t. 8, col. 489), se voue par un quatrième voeu « au salut des filles et femmes pénitentes ». Le Refuge de Tours, fondé en 1714, fermé durant la Révolution, n'était rouvert que depuis 1811. Marie de Sainte-Euphrasie fait profession en 1817 ; elle est élue supérieure en 1825 (avec dispense, n'ayant pas l'âge requis pour le supériorat). Sa première initiative est de fonder les Soeurs Madeleines, offrant ainsi aux anciennes pénitentes la possibilité d'une vie religieuse authentique, alliant la prière et le travail. En 1829, plusieurs prêtres d'Angers lui proposent la fondation d'une maison dans leur ville. Elle accepte, nomme cinq soeurs de la communauté de Tours pour le nouveau monastère et passe personnellement deux mois à Angers pour établir la maison. Cette nouvelle maison doit subvenir à ses propres besoins comme monastère autonome. Deux ans plus tard, la maison d'Angers est menacée de fermeture par suite de grosses difficultés matérielles. A Tours, Marie a terminé son mandat de supérieure. L'évêque d'Angers obtient de son confrère de Tours le retour de Marie à Angers comme supérieure. Sous son impulsion et avec le concours de bienfaiteurs, la situation se redresse, la vie s'organise et les vocations affluent ; les demandes de fondation aussi. Dès 1833, avec des moyens très limités, commencent les maisons du Mans, de Poitiers, de Grenoble, puis celle de Metz. L'idée vint alors d'organiser la maison d'Angers en généralat, avec noviciat unique et la possibilité pour les monastères de se soutenir mutuellement en personnes et en biens : ainsi les facilités d'extension et d'efficience se trouveraient accrues. Après diverses consultations et des semaines de prière, la proposition du généralat est soumise à Rome (1833) ; elle est approuvée par Grégoire XVI en 1835. La congrégation du Bon Pasteur d'Angers est née, séparée de...

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