Auteur : Elias GÓMEZ DOMINGUEZ.
 
Tome 10 - Colonne 540
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Titre de l'article : MARIE-ANNE DE JÉSUS (bienheureuse), mercédaire, 1565-1624.
Début de l'article :
— Mariana naquit le 17 janvier 1565 à Madrid, dans la paroisse de Santiago, le jour de San Mariano. Son père, Luis Navarro, était pelletier au service de la famille royale d'Espagne et 541 membre des corporations madrilènes ; sa mère s'appelait Juana Romero. Devenu veuf, son père se remaria ; de ses deux épouses il eut de nombreux enfants, pour qui Mariana fut une seconde mère. Son enfance et sa jeunesse furent celles d'une chrétienne réfléchie, pieuse et fréquentant raisonnablement le monde. Elle fut fiancée à un hidalgo et certains lui ont attribué d'innocentes galanteries avec son compatriote Lope de Vega. Vers vingt-deux ans, elle résolut de se donner entièrement à Dieu, elle rompit ses fiançailles, coupa sa chevelure et même se serait défiguré le visage. Dès lors, elle mena une vie pénitente, guidée par le franciscain Antonio del Espiritu Santo et surtout le mercédaire Juan del Santisimo Sacramento ; ce dernier lui demanda d'écrire sa biographie. Si l'on excepte les années 1601-1606 où la cour espagnole, que suivait sa famille, vécut à Valladolid, Mariana resta constamment à Madrid, y donnant un splendide exemple de vertus héroïques. En 1613, elle prit l'habit des tertiaires de la Merci et elle exerçait sa charité envers tous ; elle mourut en odeur de sainteté au couvent de Santa Barbara, le 17 avril 1624. Durant sa vie et à sa mort, tous l'appelaient « la sainte ». Dès 1624, on commença son procès de béatification ; des gens de toute condition y témoignèrent. Mariana prodigua à son peuple des miracles et des faveurs incontestables. Elle avait contribué de façon décisive à la canonisation de saint Isidore le laboureur. Le conseil municipal de Madrid érigea une statue de Mariana à la Puerta de Alcala et fit placer son portrait dans la salle municipale et hâter sa béatification. Celle-ci eut lieu en 1783. Le corps de Mariana est demeuré intact (il est vénéré dans l'église des religieuses mercédaires à Madrid) ; des spécialistes ont encore constaté le fait en 1966. La dévotion envers la bienheureuse reste grande et on lui attribue toujours des miracles. On a prêté à Mariana beaucoup d'écrits. Nous ne mentionnons que ceux retenus par la congrégation des Rites. 1) L'Autobiografía, écrite par ordre de son directeur spirituel, a été insérée dans les...

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