Auteur : Gaetano RAPONI.
 
Tome 10 - Colonne 551
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Titre de l'article : MARIE-CRUCIFIÉE DE JÉSUS, co-fondatrice, 1713-1787.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. Vie.
— Faustina Geltrude Costantini naquit à Tarquinia (Italie), le 18 août 1713 ; elle reçut son éducation chez les « Maestre Pie di S. Lucia Filippini ». Elle entra chez les bénédictines de S. Lucia in Tarquinia, où elle fit profession le 22 novembre 1733. Vers 1737 elle choisit saint Paul de la Croix comme directeur spirituel ; il le resta jusqu'à sa mort en 1775 ; dans une très grande harmonie d'esprit, Maria devint une précieuse collaboratrice pour le fondateur des passionistes. Le 3 mai 1771, avec l'autorisation du Saint-Siège, en compagnie de dix autres jeunes filles, elle revêtit à Tarquinia l'habit des religieuses passionistes. Après avoir été maîtresse des novices et supérieure, elle mourut à Tarquinia le 16 novembres 1787. Sa cause de béatification a été introduite en 1974. Si Paul de la Croix est le vrai fondateur des religieuses passionistes, Maria en est bien la co-fondatrice : à cause d'elle, ses frères s'intéressèrent à la fondation du monastère de Tarquinia ; elle insista auprès du saint pour qu'il réalisât cette fondation et elle forma les premières religieuses dans l'esprit propre des passionistes. Paul de la Croix lui donna lui-même implicitement le titre de co-fondatrice (Positio, p. XXVIII-XXIX et 215).
2. Spiritualité.
— Chez Maria Crocifissa l'esprit de mortification, de sacrifice et de pénitence est éclatant, dès l'enfance et l'adolescence, comme le rapportent ses biographes et la Positio. Malade, elle ne relâchait pas ses austères pénitences, « Devenue religieuse, il me vint un ardent désir de pouvoir souffrir en moi-même tout le douloureux martyre de mon très aimable Rédempteur » (lettre de 1783, Positio, p. 323). Elle fut en butte aux incompréhensions, aux calomnies et aux reproches ; elle souffrit beaucoup dans son corps et devint aveugle ; à tout cela, s'adjoignirent les persécutions du démon. Les épreuves de l'esprit furent plus cruelles encore : elle vécut plusieurs années « dans l'aridité, la désolation, l'affliction, secouée et harassée par de violentes tempêtes, à la manière d'un pauvre naufragé » (

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