— Félix Bonot est né à Bollène (Vaucluse) dans une famille chrétienne, en 1841. Il fait ses études classiques au petit séminaire d'Avignon, puis chez les jésuites. Il entre ensuite chez les mineurs récollets de la province Saint-Bernardin (Lyon), réinstallés depuis peu à Avignon, où il prend le nom de Marie-Joseph de Bollène. Envoyé au couvent de Caen pour y faire sa théologie, il est ordonné prêtre (à Romans, Drôme) le 19 septembre 1863. Un peu plus tard, il est maître des novices, puis gardien du couvent de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), dont il achève la construction. En 1873, il est gardien du couvent d'Avignon (il le sera à plusieurs reprises) ; par la suite, dans sa province religieuse, il est définiteur et custode (1885), avec le titre de commissaire général pour les couvents du sud-est. En 1880 et 1903, en raison des lois contre les congrégations, il fut expulsé de son couvent mais n'en continua pas moins ses activités de prédicateur et surtout de directeur spirituel en la paroisse Saint-Didier d'Avignon, où il mourut le 25 mars 1917.

Marie-Joseph a publié le fruit de ses méditations et de son expérience sacerdotale. 1) Le guide des âmes consacrées à Dieu (2 vol., Lille-Paris, 1895, 384 et 367 pages) présente, avec méthode et clarté, la doctrine sur les principaux points de la vie religieuse, l'action de Dieu sur les âmes et enfin, sous forme de tableaux synoptiques, un résumé pour soutenir la réflexion et indiquer la pratique adaptée à chaque considération. — 2) Dans Le guide du chrétien (2 vol., Lille-Paris, 1903, 338 et 335 pages), l'auteur, selon la même méthode, s'inspire de l'Écriture, des Pères, de ses réflexions et de son expérience, analyse les aspects essentiels de l'existence chrétienne en fonction des besoins de l'époque. Aussi a-t-on pu écrire que Marie-Joseph fut un conseiller sûr et prudent autant que surnaturel.

Marie-Joseph publia aussi quelques sermons de circonstance et une brochure, Notre-Dame de la Salette. Récit de l'apparition. Neuvaine (Abbeville, 1904).

Archives de la province de Saint-Bernardin. — Article nécrologique dans L'Union séraphique, t. 11, 1917, p. 166-168.

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