Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 10 - Colonne 623
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MARIUS VICTORIUS, poète chrétien, mort 425/450.
Début de l'article :
— Gennade (De viris illustribus 61, éd. E. C. Richardson, TU 14, 1, 1896, p. 81-82) mentionne un Victorinus, ou Victorius (selon deux mss du 7e siècle), rhéteur de Marseille et auteur d'un commentaire en vers sur la Genèse, dédié à son fils Éthérius ; ce poème en quatre livres allait jusqu'à la mort d'Abraham. Gennade le juge « chrétien et pieux », mais il y voit la marque d'un auteur séculier, « nullius magisterio in divinis scripturis exercitatus », dont il date la mort des règnes de Théodose II et Valentinien III, soit entre 425 et 450. Il y a lieu d'identifier cet écrivain avec Claudius Marius Victorius (plutôt que Victor, cf 624 P. F. Hovingh, CCL 128, p. 119), sous le nom duquel on possède un poème en vers hexamètres, intitulé Aletheia, qui correspond à la description de Gennade ; il ne comporte cependant que trois livres et va jusqu'à la destruction de Sodome (Gen. 25, 19) ; le dernier livre est donc perdu. On possède un seul manuscrit de l'Aletheia, le Parisinus lat. 7558 de la Bibliothèque nationale. Une première édition, par Jean de Gagny (Gagneius ; Lyon, 1536), fut cependant établie à partir d'un ms découvert dans l'abbaye Saint-André-Saint-Martin de l'Ile Barbe, près de Lyon ; celui-ci étant peu lisible, l'éditeur l'interpréta et le compléta de façon arbitraire ; malheureusement le texte de Gagny fut repris par P. Drouart (Paris, 1545), G. Fabricius (Bâle, 1564), les collections successives de Margarin de la Bigne (notamment la Maxima bibliotheca veterum Patrum, t. 8, Lyon, 1677, p. 417-427) et PL 61, 957-970. Une autre édition fut publiée par Guillaume Morel (Paris, 1650), en suivant fidèlement le Parisinus 7558 qui se trouvait alors à Tours. On se reportera désormais à l'édition critique de P. F. Hovingh, CCL, 128, 1960, p. 115-193 (indices, p. 269-295), sans oublier celle de C. Schenkl, Poetae christiani minores, CSEL 16, 1888, p. 337-498. L'Epistola ad Salmonem Abbatem De perversis suae aetatis moribus, attribuée à Victorius dans les anciennes éditions (sauf celle de Morel),...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.