Auteur : Étienne LEDEUR.
 
Tome 10 - Colonne 660
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Titre de l'article : MARTEL (ANTOINE), laïc, 1899-1931.
Début de l'article :
— Antoine Martel est franc-comtois, par ses ascendances comme par sa naissance et sa mort à Baume-les-Dames. Pourtant la carrière militaire du père conduisit la famille à Nancy, Versailles et Paris. Né le 2 février 1899, agrégé de grammaire en 1920, A. Martel s'orienta vers l'étude des langues slaves à l'École des langues orientales à Paris. Il poursuivit ses études jusqu'en 1927, pensionnaire à la Fondation Thiers de 1922 à 1925, puis travaillant à deux thèses, publiées après sa mort : M. Lamonosov et la langue littéraire russe (Paris, 1933) et La langue polonaise dans les pays ruthènes, Ukraine et Russie Blanche (Lille, 1938). Il fit alors trois séjours en Pologne et passa six mois à Léningrad (1926-1927). En octobre 1927, il fut nommé professeur de langue et de littérature slaves (russe et polonais) à la Faculté des Lettres de Lille. Miné par la tuberculose, il mourut le 12 octobre 1931. Dans le cadre de cette vie d'étudiant et d'universitaire s'inscrit un admirable progrès vers la sainteté et se manifeste un très large rayonnement spirituel. Condisciple de R. Garric et de P. Deffontaines à la Fondation Thiers, Martel est orienté par eux vers les Équipes sociales, où il apprend « la nécessité de se donner ». Mis en rapport avec l'abbé F. Portai, en 1924, il devient l'héritier de sa pensée oecuménique et noue amitié avec lord Halifax (DS, t. 7, col. 50-52). Portal l'introduit dans le groupe catholique de l'École normale supérieure : ainsi devient-il, avec M. Légault et J. Perret, un fervent de la communauté de la rue Geoffroy Saint-Hilaire et de la Paroisse universitaire. Par les Équipes sociales il rencontre Marguerite Rivard, la fondatrice d'Auxilia, avec qui il aurait voulu promouvoir une prière des diverses confessions chrétiennes pour l'Unité. A Lille, il se donne à toutes les tâches que lui fait découvrir une charité toujours en éveil. La pensée d'A. Martel et son expérience sont condensées dans la méditation qu'il fit aux Journées de Montpellier et qui devint « la charte de la Paroisse universitaire » : « Charité, esprit de service, charité, esprit d'union » (BJL, numéro spécial, 10es Journées universitaires, Paris, 1931). Martel a contemplé le Christ dans l'Évangile (M....

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