Auteur : Giuseppe CACCIAMANI.
 
Tome 10 - Colonne 677
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Titre de l'article : MARTIN III (bienheureux), camaldule, † 1259.
Début de l'article :
— Déjà comme abbé de S. Michele in Borgo, à Pise, Martin avait déployé une activité remarquable. Le 2 6 avril 1248, il fut élu à la double charge d'abbé général et prieur de Camaldoli. Son gouvernement fut court, mais très efficace pour l'efflorescence de l'observance monastique et la diffüsion de l'ordre. Moine exemplaire, d'excellente culture et de sens pratique, il gagna l'estime et la vénération générale. Il s'appliqua avant tout à réajuster la codification juridico-liturgique. Pleinement conscient que lois et traditions sont d'une importance fondamentale pour la vie spirituelle des moines, si elles sont disposées de façon claire et pratique, il s'employa à une remise à jour de l'ancienne codification camaldule, adaptée aux exigences de son temps. Ce fut l'oeuvre du chapitre général (Camaldoli, 1253), et on doit à Martin la publication des Constitutiones et du Vetus ordo divinorum officiorum. Il ne s'agit pas d'une innovation radicale mais d'un réajustement dans la ligne de la tradition, proposée avec sagesse et de façon adaptée. Des chapitres généraux, comme celui de Florence en 1513, apportèrent des modifications et des compléments, mais dans leur ensemble, les Constitutiones de Martin III restèrent officiellement en vigueur jusqu'à la publication du nouveau texte de 1572. Les Constitutiones comprennent trois livres et 157 chapitres, 678 le Vetus Ordo deux livres et 69 chapitres. Ce texte liturgique fournit des normes pour la célébration de l'office choral et pour la liturgie eucharistique, soit privée, soit communautaire, avec le calendrier et le cérémonial. Ce double « aggiornamento » suscita un nouveau souffle et dans le sillage de ces deux textes se forma une lignée de saints ascètes. Il en fut de même chez les religieuses camaldules. Une autre initiative de Martin fut la publication de la Consuetudo heremitarum sancti Mathiae de Muriano, dès 1248. Sur le point de mourir, il se fit porter à l'église du monastère ; il expira à Florence le 14 septembre 1259. On le considère comme bienheureux, mais il ne semble pas qu'il ait eu de culte liturgique. G. B. Mittarelli et A. Costadoni, Annales camaldulenses : Consuetudo...

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