Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 10 - Colonne 716
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Titre de l'article : MARTINI (ANTOINE), évêque, 1720-1809.
Début de l'article :
— Né à Prato, en Toscane, le 20 avril 1720, Antonio Martini y fit ses premières études, puis conquit à Pise ses grades en lettres. Pendant qu'il était président de la commission des « douze prêtres » de la basilique de Superga (Turin), où Charles-Emmanuel III l'avait nommé, sur la suggestion du cardinal V. A. delle Lanze, il conçut 717 l'idée d'une traduction de la Bible en langue vulgaire, dans l'intention de supplanter celle, très répandue, des calvinistes et de s'opposer au rationalisme du siècle des lumières et à son « scepticisme détestable » (Il Pentateuco.., Venise, 1781, p. XIV). Le but de Martini était aussi pastoral. Les traductions partielles du camaldule Niccolò Malermi (Venise, 1471), d'Antonio Brucioli (1532) et du dominicain S. Marmochino (1538) étaient devenues rares ; de nouvelles dispositions (1757) autorisaient à lire les traductions approuvées. Un Bref de Pie VI, en 1778, reconnut l'utilité du travail de Martini que, sur ces entrefaites, Léopold I faisait nommer archevêque de Florence (1781). Martini ne se laissa pas tenter par l'esprit jansénisant du duc ; il mena à bien sa traduction de la Bible qui comprit 17 volumes (Naples, 1777-1781), bien que des jansénistes réussissaient à publier une partie de l'édition avec des commentaires de leur propre cru. La traduction de Martini, même si elle n'échappe pas à toute critique, connut aussitôt une diffusion considérable, qui s'est prolongée jusqu'au vingtième siècle (éd. et commentaire de M. Sales et G. Girotti, 10 vol., Turin, 1918-1942). Elle éclipsa l'édition jansénisante que Scipione de'Ricci fit publier en 1786, avec le commentaire de P. Quesnel (Il Nuovo Testamento con riflessioni morali, 6 vol., Pistoie, 1786-1789), et l'édition de Gênes, dite de Sacy (trad. du français, 24 vol., Gênes, 1787-1792). Dans sa traduction, comme dans son Istoria e concordia evangelica spiegata al popolo (Florence, 1812), Martini cherche à « instruire et à édifier » : « Je m'estimerai encore plus heureux, si l'amour d'autrefois pour la divine Parole vient à reprendre vie dans les coeurs de tous les fidèles et s'ils éprouvent le désir d'apprendre d'elle les principes de la vie chrétienne et les règles de la vraie...

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