— Jakob Masen naquit à Rheindahlen près de Rheydt le 23 mars 1606. Il étudia à Cologne au lycée des Trois rois mages puis à l'université où il obtint le grade de maître ès arts et le doctorat en philosophie. Il entra le 14 mars 1629 dans la compagnie de Jésus à Trèves. Après le noviciat, il enseigna la rhétorique et la poésie à Cologne jusqu'en 1640, puis à Emmerich. Il travailla ensuite comme historiographe à Paderborn et à Trèves. Il passa la plus grande partie de sa vie à Cologne comme professeur de rhétorique et auteur dramatique, comme prédicateur, directeur de congrégations et écrivain. Il y mourut le 27 septembre 1681. Avec son confrère|J. Bidermann † 1639, Masen est parmi les jésuites le plus important auteur de pièces scolaires (cf DS, t. 8, col. 1026). Dès 1627 on le mentionne comme acteur de quatre rôles d'une pièce jouée à Cologne (Duhr, t. 2, vol. 1, p. 688-689). Il composa aussi des oeuvres didactiques sur la rhétorique et l'art oratoire, des ouvrages de controverse théologique, de politique historique et de spiritualité. On sait qu'il prit fait et cause pour les nécessiteux pendant la guerre de Trente ans. Parmi ses publications, relevons : 1) Rhétorique et drames. — Palaestra eloquentiae, 3 vol., Cologne, 1654-1661 ; au tome 3 on trouve les pièces religieuses suivantes : Josaphat, présenté à Münster en 1647 aux princes réunis pour la préparation du traité de Westphalie ; Ollaria (cf G.C. Schoolfield, dans Studies on German Drama, Chapel Hill, N. Carolina, 1974, p. 31-70) ; Rusticus imperans (la pièce la plus populaire, traduite en allemand par O. Leisner, Nuremberg, 1648) ; Bacchi schola eversa ; Mauritius, Orientis imperator ; Androphilus ; Telesbius. — Palaestra stili romani (2 vol., Cologne, 1659, 1669, 1686, 1710) ; Palaestra oratoria (Cologne, 1659, 1678, 1701, 1707) ; Sarcotis, poème de 2486 vers sur la chute de la nature humaine ; l'écossais G. Lauder reprocha indûment à Milton d'avoir plagié ce poème dans son Paradise lost (sur cette querelle voir l'édition de Sarcotis par J. Dinouart, Paris, 1757). 2) Controverse théologique. — Masen, qui avait déjà...

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