Auteur : Gilbert CHÉREST.
 
Tome 6 - Colonne 70
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Titre de l'article : GAILLOT (ou GALLIOT ; MATTHIEU), bénédictin de Saint-Vanne, † 1709.
Début de l'article :
— Né à Saint-Mihiel, profès à Saint-Èvre le 19 avril 1650, Gaillot reçut des chapitres généraux, presque sans interruption pendant près d'un demi-siècle, des charges importantes et il joua de ce fait un rôle de premier plan dans sa congrégation. Alors qu'il était simple religieux de Saint-Mihiel, il fut nommé prieur d'Insming, dépendant de cette abbaye, mais démissionna en 1659. Sous-prieur de Saint-Mihiel de 1661 à 1664, et prieur de 1664 à 1667, il fut envoyé avec la même qualité à Flavigny de 1667 à 1668, et enfin élu abbé de Saint-Avold, sur la résignation de son ami Henri Hennezon † 1689 ; il prit possession le 18 février 1667 ; entre temps il fut encore prieur de Longeville-les-Saint-Avold de 1679 à 1680 ; mais de 1670 à 1701 il conserva pratiquement le régime de 71 son abbaye dont il fut élu prieur à six reprises. Il mourut à Saint-Avold le 10 janvier 1709. Il avait été très tôt, comme tant d'autres religieux, profondément impressionné par les méthodes d'ascèse introduites à la Trappe par l'abbé de Rancé. Son panégyriste anonyme nous le montre se plaçant, bien qu'abbé ou maître des novices à Saint-Mihiel, sous la direction d'un de ses religieux, ou même d'un de ses étudiants averti, dans un esprit d'humilité. Car, dans les charges qu'il remplissait, il redoutait que cette humilité ne fût battue en brèche (Bibliothèque nationale, Fonds Lorraine, ms 288, f. 243 svv). L'influence de Gaillot dans la congrégation de Saint-Vanne est fort intéressante. Commencé par Charles Martelot en juillet 1672, un véritable exode, organisé et canalisé par Guillaume Le Roy, conduisit vers la Trappe nombre de vannistes, jusqu'à ce que la brouille entre les abbés de la Trappe et de Hautefontaine et le bref d'Innocent XI (26 juin 1679) l'arrêtent. C'est de Saint-Mihiel, où Gaillot était alors maître des novices (1676-1677), que partit le mouvement qui devait aboutir à la création de la « petite trappe » de Morizécourt : elle était destinée à recevoir les religieux de Saint-Vanne qui aspiraient à une austérité de vie plus rigoureuse que celle pratiquée dans la congrégation ; l'accent y était mis sur le travail manuel et la loi du silence. Il y a là une page de l'histoire spirituelle vanniste dont l'étude reste à faire et à l'origine de laquelle il...

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