Auteur : Antonio NIERO.
 
Tome 10 - Colonne 766
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Titre de l'article : MATERDONA (JEAN-FRANÇOIS), prêtre, 17e siècle.
Début de l'article :
— Giovanni Francesco Maia (ou Maria ?) Materdona naquit à Mesagne, près de Lecce, en 1590. Poète pétrarquiisant et principal représentant du marinisme (J. B. Marino, poète italien du 17e siècle), il devint prêtre séculier, peut-être à la suite d'une crise de conscience. Il prêcha à Rome en 1622, à Bologne en 1629, à Venise en 1630, à Naples en 1631, dans le Piémont, à Parme, à Milan, à Crémone et dans les Abruzzes. Il publia des oeuvres poétiques : Rime pescherecce (Bologne, 1628, 1629), Rime (Venise, 1629 ; Milan, 1630 ; Naples, 1632 ; Gênes, 1660), et ascétiques : Lettere di buone feste (Rome, 1624, 1640 ; Venise, 1644, exposé sur les principales fêtes de l'année ; son chef-d'oeuvre, qui obtint un certain succès de librairie, est L'utile spavento del peccatore, ovvero la penitenza sollecita (550 p. in-8° avec une table fort importante, Rome, 1649 ; Venise, 1661, 1665, 1671, 1680). Ce dernier ouvrage réagit contre une spiritualité toute extérieure et prend appui sur le rigorisme le plus strict. Dans les quatre premières parties, il traite de la conversion, et il rejette toute forme de piété plus ou moins « superstitieuse », comme porter un rosaire ou un scapulaire, réciter telle prière, etc. Il essaie de démontrer par l'Écriture ou le témoignage de certains saints que la majeure partie des adultes sont déjà réprouvés. Le salut, si on l'obtient, dépend de la confession fréquente (sixième partie) ; se borner à la confession annuelle, c'est se damner ; la satisfaction exige le jeûne, l'oraison et l'aumône ; toute la vie doit être pénitente ; le pécheur comme le juste doit recourir à la discipline et au cilice ; l'oraison (il enseigne l'oraison mentale) est, selon l'auteur, de « nécessité de moyen ». La septième partie est un petit traité ascétique des états de vie. Pour assurer son salut, il faut entrer en religion ou se marier. Dans les conseils donnés pour les divers états, il mitige son rigorisme, surtout pour les prédicateurs et les confesseurs, et son exposé se transforme en petit traité de pastorale. Sévère pour la poésie, les romans et les chants érotiques, il rappelle qu'il détruisit ses poésies inédites et désavoua celles publiées. 767 Materdona essaie...

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