Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 10 - Colonne 797
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Titre de l'article : MATTHIEU D’AGRIGENTE (bienheureux), frère mineur, évêque, † 1450.
Début de l'article :
— Né à Agrigente dans la seconde moitié du 14e siècle, de la famille Guimera d'origine espagnole, Matthieu, à une date incertaine, demanda son admission chez les mineurs de la province de Sicile ; quelques biographes anciens affirment que les supérieurs l'envoyèrent en Espagne pour compléter ses études cléricales, où il aurait obtenu la laurea en théologie. A son retour, il s'engagea dans la réforme de l'Observance, dont il se fit le propagateur ; déjà en 1421, Matthieu était considéré comme le chef du mouvement dans l'île et à différentes reprises il fut élu vicaire provincial. En 1425, Martin V l'autorisa à fonder trois couvents ; l'année suivante, il se trouve à Rome aux côtés de Jean de Capistran pour y défendre son maître Bernardin de Sienne, attaqué par des opposants sur sa méthode de faire vénérer le Nom de Jésus. 798 Durant les années 1427-1428, il est en Espagne dans le but d'obtenir la protection du roi d'Aragon Alphonse V contre les adversaires de la réforme franciscaine en Sicile ; il implante alors l'Observance à Barcelone et à Valence. En 1429, il fonde encore dans l'île le couvent de Syracuse, mais revient en Espagne à la demande de la reine Marie d'Aragon afin de rétablir la paix entre les membres de la famille royale. De nouveau en Sicile, Matthieu consolide les positions de sa famille religieuse et Martin V lui confie diverses missions dans le but d'instaurer une vraie réforme dans la région. En 1442, sur la proposition d'Alphonse V, il est nommé évêque d'Agrigente, mais ne fut consacré que l'année suivante ; cette désignation rencontra la vive opposition d'une partie du clergé et de la noblesse : accusations et calomnies ne lui furent pas épargnées. Aussi, se trouvant déjà malade, préféra-t-il donner sa démission et il se retira au couvent de Palerme, où il mourut en 1450. Son corps fut inhumé à S. Maria di Gesù, qu'il avait fondé. Sa mémoire resta en vénération ; le 22 février 1767, Clément XIII confirma ce culte immémorial, lui conférant le titre de bienheureux. Le martyrologe franciscain le nomme au 7 janvier. Matthieu demeure une figure marquante de la grande période des prédicateurs de l'Observance franciscaine au 15e siècle. Il laisse des Sermones...

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