Auteur : Hein BLOMMESTIJN.
 
Tome 10 - Colonne 826
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Titre de l'article : MAUR DE L’ENFANT-JÉSUS, carme, † 1690.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Jean Man (Le Man ou Le Mans) naquit probablement en 1617 ou 1618 à Château-du-Loir, 827 près du Mans. On ne sait rien de sa famille, de sa jeunesse et de ses études. Le 21 février 1633, il entra au noviciat des carmes à Rennes et fit sa profession le 22 février 1634. Compagnon de Marc de la Nativité (DS, t. 10, col. 284-287), il reçut sa formation spirituelle sans doute de Bernard de Sainte-Magdeleine, mais fut aussi un disciple privilégié de Jean de Saint-Samson (DS, t. 8, col. 703-710), le maître spirituel de la Réforme de Touraine. En 1647, il fut chargé par le chapitre provincial de Poitiers d'assister Marc de la Nativité dans la rédaction des « Directoires des novices ». Pourtant, l'année suivante on l'envoya à Bordeaux, pour travailler à la réforme de la province de Gascogne, introduite depuis 1632. En 1650, il accompagne le commissaire général chargé de présider le chapitre provincial de Gascogne ; Maur est nommé maître des novices à Bordeaux, et en 1651 il est élu prieur du couvent. En 1653, il est commissaire général et président du chapitre, et réélu prieur de Bordeaux. En 1655, Mathias de Saint-Jean (DS, t. 10, col. 772), commissaire général pour résoudre l'« affaire Chéron » (DS, t. 2, col. 821-822), le nomme provincial pour pacifier la province. Il est encore élu prieur de Bordeaux (en 1658, 1664 et 1679), en 1661 et 1664 assistant du provincial, en 1675 et 1685 provincial, et en 1682 premier définiteur. En 1664, il était passé dans la province de Gascogne. Malgré son penchant à la solitude, sa vie fut marquée par des luttes acharnées sur des questions juridiques qui divisèrent à maintes reprises les carmes de Gascogne. L'« affaire » de la reconstruction de l'ermitage de Lormont, près de Bordeaux, dura de 1663 à 1679 ; Maur y joua un rôle actif, car il y résida souvent à partir de 1668. Par ailleurs, plusieurs de ses élections furent constestées (celle de prieur à Bordeaux en 1679, celle de provincial en 1685). Maur souffrit de ces troubles ; il eut préféré rester dans sa solitude. On sait qu'il s'employa aussi à l'établissement de l'ermitage des Basses Loges, à Fontainebleau, relevant de la province des carmes de...

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