Auteur : Irénée-Henri DALMAIS.
 
Tome 10 - Colonne 836
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Titre de l'article : MAXIME LE CONFESSEUR, moine et théologien byzantin, vers 580-662.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Sources et influence. — 4. Grands thèmes spirituels.
1. Vie.
— La biographie traditionnelle, telle qu'on la trouve dans l'édition Combefis (PG 90, 67-110) ou, mieux, dans les Acta sanctorum (août, t. 3, Anvers, 1737, p. 118-132), s'avère être, depuis l'étude critique de W. Lackner (AB, t. 85, 1967, p. 285-316), une compilation hagiographique du milieu du 10e siècle pour la rédaction de laquelle l'auteur ne disposait d'autres sources que celles connues par ailleurs (PG 90, 109-202) qui nous informent, à partir de témoignages contemporains, sur la seule dernière période de la vie de Maxime, à partir du synode du Latran de 649. Pour les périodes antérieures, celles de la formulation et de la rédaction de la presque totalité des écrits spirituels, le rédacteur a masqué l'insuffisance de son information par des clichés de la rhétorique hagiographique. On ne sait quelle confiance il convient d'accorder aux informations sur l'origine constantinopolitaine, la carrière de haut fonctionnaire (Maxime aurait été durant quelques années premier secrétaire de l'empereur Héraclius), les raisons de son entrée au monastère de Philippique à Chrysopolis, sur la rive asiatique du Bosphore, et sur les pérégrinations qui l'auraient conduit en Afrique puis à Rome dans sa résistance et sa lutte contre l'hérésie monothélite. Les oeuvres de Maxime, notamment sa correspondance et ses déclarations lors de ses procès, fournissent quelques informations complémentaires, en particulier sur un possible séjour à Cyzique dans le cadre d'un monastère dirigé par l'évêque Jean, sur sa vie monastique à Carthage, dans le monastère d'Eucratas sous la direction de Sophrone, le futur patriarche de Jérusalem (634) ; une lettre de Maxime, dont la finale a été publiée par R. Devreesse (Revue des sciences religieuses, t. 17, 1937, p. 31), atteste qu'il s'y trouvait à la Pentecôte 632. Entre-temps il avait fait un séjour en Crète pour y discuter avec des évêques sévériens (PG 91, 49c), et peut-être à Chypre. L'influence de Sophrone semble avoir été décisive pour l'élaboration de sa doctrine...

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