Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 10 - Colonne 862
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Titre de l'article : MAYER (ADAM MEIER, MEYER ; VILLICUS), bénédictin, † 1499.
Début de l'article :
— Né à Saint-Wendelin (Trèves), Adam Mayer entra vers 1430 au monastère bénédictin de Saint-Mathias de Trèves, alors gouverné par l'illustre Jean de Rode († 1439 ; DS, t. 8, col. 657-659 et la bibliographie). Lorsque l'abbé de Saint-Martin de Cologne, Jacques de Wachendorp, fit appel à celui de Trèves, Jean de Dome, pour l'aider à réformer son monastère (vers 1448), Adam et quelques confrères accompagnèrent leur abbé. Wachendorp étant décédé le 8 août 1454, Adam est élu pour lui succéder. Il affilie dès 1455 son monastère à l'union de Bursfeld. Il meurt le 17 février 1499, ayant formé une pépinière d'abbés qui propageront son esprit de réforme. Mayer devient rapidement l'âme des chapitres provinciaux de Cologne-Trèves et il assiste assidûment aux réunions de l'union de Bursfeld. Comme visiteur, il entreprend de réformer plusieurs abbayes, notamment de moniales, en Germanie inférieure et en Frise. Malgré les résistances, il en unit plusieurs à la congrégation de Bursfeld. Il s'emploie aussi à enrayer les sécularisations de monastères. Mayer se fait également connaître par des écrits d'une doctrine solide et d'une profonde piété. Dans son Tractatus asceticus de septem gradibus spiritualis ascensionis in Deum (publié par O. Legipont, Augsbourg, 1753), il propose au novice qui veut progresser dans sa vocation monastique l'ascension de sept degrés. Les six premiers degrés, qui concernent la vie active, comprennent le renoncement ou la séparation d'avec la famille et les amis, la componction causée par la 863 crainte ou l'amour, la joie et la douceur spirituelles qui permettent la persévérance, l'épreuve et la tentation qui aguerrissent dans le combat spirituel, la lutte contre les vices et la pratique des vertus. Le septième degré conduit à la vie contemplative en trois étapes : la méditation des Écritures, la contemplation de l'essence divine, et les dons exceptionnels de grâce (jubilus cordis, exultation, liquefactio, ebrietas spiritualis, rapt). Ce qui permet à Mayer de donner un abrégé de la vie mystique et d'y initier les jeunes moines. Adam veut faire du moine un religieux de vie intérieure et de prière. Il adopte les formes de dévotions chères aux bursfeldiens : la méditation sur la...

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