— Giulio Mazarini, né à Palerme en 1544, d'une famille génoise, entra le 12 avril 1559 dans la compagnie de Jésus et y fit profession solennelle à Milan le 1er novembre 1578. Il enseigna la rhétorique et la philosophie à Palerme, la théologie à Paris. Il dirigea les collèges de Gênes et de Ferrare, et la maison professe de Palerme. Pendant quarante ans, il se fit remarquer dans les principales chaires de Sicile et d'Italie, mais surtout à S. Petronio, à Bologne, où il prêcha pendant les seize dernières années de sa vie et où il mourut le 12 novembre 1621. Oncle du célèbre cardinal Mazarin, il se rattache à l'esprit de la seconde moitié du 16e siècle, bien que ses ouvrages les plus marquants aient été publiés au début du 17e. Il composa une Somma della vangelica osservanza, qui est un exposé sur les béatitudes (1e et 2e parties, Venise, 1615 ; 3e et 4e, Bologne, 1618) ; il en tira un opuscule sur la Prattica del predicare (Bologne, 1615 ; trad. française, Paris, 1618 ; latine, Fribourg-en-Brisgau, 1621) ; le Colosso babilonico, ou considérations mystiques sur le songe de la statue de Nabuchodonosor (1e p., Bologne, 1619 ; 2e p., Milan, 1625). Son ouvrage le plus notable, écrit à l'occasion de l'année jubilaire, est intitulé Cento discorsi sul cinquantesimo salmo (David caduto, dirizzato, ristorato, Rome, 1600, en trois parties ; la 3e aussi éditée à part ; 2e éd. de l'ensemble, Venise, 1601 ; une 4e p., avec 30 autres sermons : Conclusione del salmo, Gloria Patri.., fut publiée à Rome, 1609 ; Venise, 1611). L'ouvrage fut traduit en latin (Cologne, 1611 et 1612) et en français (Paris, 1610 et 1611). Le psaume canalise un choix de thèmes spirituels, introduits de façon sobre et manifestant un zèle des âmes sincère. On y trouve développés les thèmes de la conversion, de la renaissance spirituelle du chrétien 869 et celui de sa destinée, de la glorification de la Trinité par la vie nouvelle dans le Christ. Ce qui séduit en Mazarini...

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