Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 10 - Colonne 890
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Titre de l'article : MÉDAILLE (PIERRE), jésuite, 1638-1709.
Début de l'article :
— Né à Saint-Gervais, près de Castres (Tarn), le 3 septembre 1638, entré dans la compagnie de Jésus en 1657, Pierre Médaille demanda plusieurs fois de partir dans les missions mais il fut appliqué à l'enseignement dans divers collèges de la province de Toulouse, durant une période de dix-neuf ans qu'interrompirent seulement ses temps de formation. A partir de 1678, il exerça surtout des ministères de prédication, de gouvernement (recteur du collège d'Auch, 1694-1697) ou de direction spirituelle. Il mourut à Toulouse le 8 septembre 1709. Il publia des Méditations sur les évangiles de tous les dimanches de l'année, sur les mystères de Notre-Seigneur, de la sainte Vierge et sur les principales fêtes des saints (Lyon, s d ; approbation : Toulouse, 1703). Ce recueil connut une soixantaine d'éditions jusqu'à la fin du 19e siècle (dernière éd., Paris, 1916) ; il fut traduit dans la 891 plupart des langues européennes et en latin. Des remaniements sont intervenus au cours de ces reprises, parfois jusque dans le titre. Les plus significatifs se trouvent dans l'édition procurée par A. C. Bolle (Paris, 1780 ; cf Sommervogel, t. 1, col. 1675, qui comporte une intéressante note bibliographique) ; puis dans celle que réalisèrent, au début du 19e siècle, les « missionnaires de Besançon » et en 1853 l'abbé L. A. Ozanam. Dans ces divers ouvrages la principale nouveauté consiste à proposer une méditation quotidienne ; primitivement il y en avait simplement trois sur chaque évangile dominical. En outre diverses suppressions, additions, transpositions affectent les méditations relatives au sanctoral. Cette oeuvre écrite condense une partie de la prédication de Médaille, comme l'atteste la prière-dédicace à la sainte Vierge. L'enseignement est simple, exempt de subtilités comme d'approfondissements ; le souci dominant est celui d'une application pratique. Il s'agit d'une vie chrétienne exigeante, dont les motivations doctrinales et affectives n'ont apparemment rien de mystique. La division du sujet obéit à des schèmes classiques, le développement est presque toujours bref ; mais il semble que, dans les premières éditions, le ton ait été plus direct, plus oratoire même ; une certaine sobriété prévalut par la suite. C'est sans doute leur sûreté,...

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