Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 10 - Colonne 1008
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Titre de l'article : MENASCE (JEAN DE), dominicain, 1902-1973.
Début de l'article :
— Né à Alexandrie le 24 décembre 1902 d'une mère française et d'un père appartenant à l'aristocratie judéo-égyptienne, Jean de Menasce fait ses études secondaires au lycée français d'Alexandrie, puis, sur le désir de son père, il s'inscrit à l'École française de droit du Caire. En 1920, il étudie à Oxford (Balliol College) la philosophie et les sciences politiques ; il y connaît T. S. Elliot, Graham Greene, les frères Matthew. Il entre en correspondance avec Charles du Bos. En 1924, il participe aux Décades de Pontigny, intitulées cette année-là « La mystique et la grâce ». Entre-temps, il a terminé à Paris une licence de philosophie qui le familiarise avec Bergson et publié la traduction d'un ouvrage de Bertrand Russell, Le mysticisme et la logique (Paris, 1922). En 1925, il est à Genève. Son sionisme militant et ses relations avec Haïm Weizmann ont fait de lui le secrétaire du bureau sioniste. En 1926, il regagne Paris. Là, il rencontre Stanislas Fumet, Jacques Maritain et Olivier Lacombe. Durant sa jeunesse, il avait souffert l'absurde jusqu'à la tentation du suicide. Il fut longtemps un incroyant. A travers de grandes épreuves, entouré de l'affection de ses nouveaux amis, il chemine du doute et du désespoir vers le christianisme. Il est baptisé le 19 mai 1926 à Saint-Étienne du Mont, sa paroisse. Le 22 septembre 1930, il prend l'habit de l'ordre des dominicains au noviciat de la province de Paris, à Amiens. Il publie Quand Israël aime Dieu (Paris, 1931). Ordonné prêtre le 16 juillet 1935, il part l'année suivante pour Fribourg (Suisse), où il succède à B. Allo dans la chaire d'histoire des religions et de missiologie ; il y enseignera jusqu'en 1948, avec une interruption, de fin 1937 à Pâques 1939, pendant laquelle il suit les cours d'Émile Benveniste à l'École pratique des hautes études : cette spécialisation en pehlevi va faire de lui un excellent connaisseur de l'Iran ancien. De 1948 à 1959, il enseigne à Paris (École des hautes études), à Princeton. Atteint d'hémiplégie en 1959, il se retire 1009 chez les dominicaines de Neuilly. Progressivement privé de mouvement, embarrassé dans sa parole, il continue à étudier et à grouper autour de lui ses élèves des Hautes études. Il meurt le 24 novembre 1973. Sur...

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