Auteur : Henri HOLSTEIN.
 
Tome 10 - Colonne 1055
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Titre de l'article : MERSCH (ÉMILE), jésuite, 1890-1940.
Début de l'article :
— Né à Marche (Luxembourg belge), Émile Mersch entra au noviciat des jésuites à Arlon en septembre 1907. Pendant ses études de philosophie et de théologie, il bénéficia de l'enseignement des Pères Pierre Scheuer, Joseph Maréchal (cf DS, t. 10, col. 321-325), Pierre Charles et Paul Claeys-Bouuaert. Ordonné prêtre en 1917, il enseigna, durant une quinzaine d'années, la philosophie à Namur, tout en étant aumônier d'étudiants de cours technique et directeur spirituel au séminaire. Mais tout l'attirait vers la théologie, la morale et la spiritualité et vers le travail de base qu'il avait ébauché dès 1917 sur la théologie du corps mystique. Il put s'y consacrer entièrement à partir de 1935 à Wépion, et à Louvain à partir de 1936, mais il fut tué au cours d'un bombardement le 23 mai 1940 à Lens en France, tandis qu'il secourait des blessés. Son effort de recherche et de synthèse théologiques aboutit à la publication de nombreux articles et ouvrages (voir infra), dont les plus importants sont les Études de théologie historique sur le corps mystique, la Morale et corps mystique et la Théologie du corps mystique. Un tel centre d'intérêt débouchait nécessairement 1056 en spiritualité. Mersch a lui-même tracé les grandes lignes d'une « spiritualité du corps mystique » dans l'article (posthume) publié dans ce Dictionnaire, auquel nous renvoyons pour l'exposé de la doctrine. A partir des enseignements de l'Écriture, commentés par la tradition, l'auteur montre que la doctrine du corps mystique met en lumière le caractère essentiellement christocentrique de la spiritualité. Celle-ci se fonde sur l'incorporation au Christ et il en tire les conséquences pour la vie chrétienne. Il est ainsi amené à reprendre l'enseignement donné dans Morale et corps mystique. La dimension trinitaire d'une telle spiritualité apparaît originale : c'est par l'incorporation au Christ que les chrétiens sont unis à la Trinité ; à cette union Mersch rattache les vertus théologales, « infusées » dans les coeurs par l'Esprit Saint. Par le fait, cette doctrine dépasse largement le domaine de l'éthique et donne à l'agir de la liberté toute sa mesure chrétienne : « L'agissant...

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