Auteur : Boghos Levon ZEKIYAN.
 
Tome 10 - Colonne 1070
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Titre de l'article : MESROP (dit MAŠTOC’ ; saint), docteur de l’Église arménienne, 361-439.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. L'alphabet arménien. — 3. Activité organisatrice. — 4. Production littéraire. — 5. Rôle dans l'histoire arménienne.
1. VIE.
— Né en 361 dans le village de Hac'ekac', province de Taron, au coeur de l'Arménie historique, Mesrop appartenait à une branche cadette de la maison du catholicos saint Grégoire l'Illuminateur († vers 326 ; cf DS, t. 6, col. 927) ; il était neveu de saint Yousik, bisaïeul du catholicos Sahak le Grand (387-438). Après sa première instruction, dirigée par le catholicos saint Nersès le Grand (353-373), père de Sahak, il fréquenta les écoles d'Antioche de 375 à 380 ; il eut comme condisciple Théodore de Mopsueste † 428, qui plus tard composa sur sa demande un traité Sur les doctrines 1071 des mages de Perse, résumé par Photius (Bibliothèque, codex 81, éd. R. Henry, t. 1, Paris, 1959, p. 80). Après avoir essayé la carrière militaire, comme d'ailleurs Nersès, Mesrop choisit à trente ans l'état de prêtre célibataire, entrant ainsi dans l'ordre des moines. Il s'adonna quelque temps à une dure ascèse, puis se mit à prêcher dans l'Arménie. C'est pendant son passage dans la région de Golt'n (395-400), à l'est du pays, que mûrit en lui l'idée de créer un alphabet arménien. Il exposa sa pensée au catholicos Sahak ; ils en parlèrent au roi d'Arménie Vram-Shapouh ; muni de son autorisation, Mesrop réalisa son projet en 404 (cf infra). Il déploya dès lors une grande activité pour organiser des écoles, diffuser le nouvel alphabet, susciter des oeuvres littéraires, promouvoir le monachisme, et aussi préparer des prédicateurs. Les dernières années de sa vie furent attristées par les malheurs de son pays. En 428 prenait fin la royauté des Aršakouni, dont le dernier représentant, Artasĕs IV, fut détrôné par la cour sassanide, avec la connivence de certains naxarars, seigneurs féodaux arméniens. Sahak, qui avait courageusement résisté à cette déposition, fut aussi privé de ses fonctions et remplacé par des anti-catholicoi, dociles au pouvoir de Ctésiphon ; il continua cependant à exercer sa vigilance spirituelle sur...

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