Auteur : Bernard MONTAGNES.
 
Tome 10 - Colonne 1165
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MICHAELIS (SÉBASTIEN), frère prêcheur, 1543-1618.
Début de l'article :
— 1. Biographie. — 2. Écrits. — 3. Portrait spirituel.
1. Biographie.
— En l'état actuel des recherches, les grandes lignes de la vie de Sébastien Michaelis sont assez bien connues. Né vers 1543 à Saint-Zacharie (alors dans le diocèse de Marseille ; département du Var) où son père était notaire, il commence sur place des études rudimentaires : à peine connaît-il les premiers éléments du latin lorsqu'il entre chez les prêcheurs. Il reçoit l'habit à Marseille vers 1560, dans un couvent qui appartenait depuis 1497 à la congrégation réformée dite de France, où se maintenaient les exigences de la vie régulière. Après le noviciat, il est envoyé étudier à Toulouse, où il est ordonné prêtre le 17 mars 1565, puis à Saint-Jacques de Paris. Promis à une carrière de professeur, il est bachelier à Avignon en 1568, lecteur de Bible et de philosophie à Toulouse en 1570, bachelier à Marseille en 1572, maître en théologie en 1574. Il ne s'enferme pourtant pas dans le milieu scolaire : dès Toulouse, sa prédication attire de nombreux auditeurs. Par la suite il est appelé à d'autres charges : prieur du couvent de Marseille d'octobre 1574 à avril 1578, assesseur de l'inquisiteur d'Avignon lors du procès des dix-huit sorciers qui furent exécutés en 1582, défmiteur au chapitre général de Rome en 1589, élu provincial de la province d'Occitanie (ancienne congrégation de France érigée en province depuis 1569) au chapitre d'Avignon en 1589. Dès ce moment, avec l'approbation du maître de l'ordre H. M. Beccaria, il songe à rétablir l'observance telle qu'elle existait jadis dans la congrégation de France, mais la réalisation de cette réforme, contestée par beaucoup de frères, doit être différée jusqu'à la 1166 dernière année de son provincialat. Durant ce temps, il noue des relations avec la famille de Joyeuse, dont l'appui servira plus tard ses projets : en 1590, le cardinal François de Joyeuse, archevêque de Toulouse, qui tient cette année-là un synode réformateur, l'invite à prêcher à la nouvelle confrérie des pénitents bleus ; en 1592, c'est à Marie de Bartheney, épouse du maréchal de Joyeuse, qu'il dédie ses Démonstrations...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 13 pages.