— Né à Massa Marittima (Grosseto) vers 1298, Michel prit l'habit des augustins au couvent de sa ville natale, peut-être avant 1315. Dans les années 1325-1326, il explique les Sentences au studium de l'ordre à Paris qui était incorporé à l'université. En juin 1332 il prit part, comme définiteur de sa province de Sienne, au chapitre général tenu à Venise (Analecta augustiniana, t. 4, 1912, p. 108). Il mourut, dit-on, à Paris « à la fleur de l'âge », le 20 mai 1337, sans avoir obtenu le degré de maître en théologie. On a dit qu'il appartenait à la famille Beccucci ; en fait, ce nom ne se trouve chez aucun de ceux qui ont parlé de Michel au cours des cinq premiers siècles après sa mort. Quant au degré de maître en théologie, il est mentionné dans le manuscrit de ses commentaires In Matthaeum et In Lucam, mais l'écriture est du 15e siècle (cf H. Narducci, Catalogus codicum mss… in Bibl. Angelica, t. 1, Rome, 1892, p. 182) ; cet indice n'est pas décisif. Michel de Massa est d'abord un théologien scolastique, exégète et prédicateur ; aucun de ses ouvrages n'a été publié. On garde de lui : 1) un commentaire sur les Sentences I-II (cf D. Trapp, Notes on some Manuscripts of… M. de Massa, dans Augustinianum, t. 5, 1965, p. 58-133) ; — 2) deux commentaires des évangiles de Matthieu et de Luc (cf Fr. Stegmüller, Repertorium biblicum medii aevi, t. 3, Madrid, 1951, p. 574-576) ; — 3) De quatuor virtutibus cardinalibus (Rome, Bibl. Angelica, ms 6, f. 1-46 ; Bordeaux, Bibl. munic., ms 267, f. 75-91) ; — 4) 62 sermons (Rome, Bibl. Angelica, ms 69, f. 1-125 ; cf 1183 J. B. Schneyer, Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters, t. 4, Münster, 1972, p. 183-187) ; — 5) Tractatus de passione Domini (cf Schneyer, op. cit., p. 187-188 ; A. Zumkeller en répertorie 39 mss dans l'Europe centrale, cf ses Manuskripte von Werken der Autoren des Augustiner-Eremitenordens.., Wurtzbourg, 1966, p. 331-334). — 6) Quant à sa Vita Christi (Leipzig, Université, ms 800, f. 1r-100r, 15e siècle,...

[...]