Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 10 - Colonne 1193
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Titre de l'article : MICHEL LE SYNCELLE (saint), hagiographe byzantin, † 846.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Jérusalem vers 761, offert bientôt par ses parents au patriarche Théodose, qui tonsura et agrégea l'enfant au clergé de l'Anastasis, Michel embrassa l'état monastique à vingt-cinq ans, dans la grande laure de Saint-Sabas où il fut ordonné prêtre vers 798. Deux ans plus tard, il obtenait de s'isoler près d'une grotte pour se livrer à l'hésychia (Vie, p. 230). On lui confia deux postulants, Théodore et Théophane, les futurs frères graptoi (« tatoués », en raison des vers ïambiques qui furent gravés sur leur visage pour attester leur refus de l'iconoclasme, cf S. Vailhé, p. 619-623), auxquels il donna l'habit religieux. 1194 Vers 811, le patriarche Thomas le nomma son syncelle (secrétaire particulier et vicaire général) et le ramena à l'Anastasis. En 813, il l'envoya au pape Léon III pour le prier d'intervenir dans la récente controverse du Filioque et de porter secours aux sanctuaires de Jérusalem saccagés par les arabes. Au cours d'une halte à Constantinople au monastère de Chôra, l'ambassade fut surprise et bloquée par l'offensive iconomaque de Léon l'arménien (début 815). Irréductible iconodoule, Michel fut incarcéré à la prison de Phialè, puis, à l'avènement de Michel II (25 décembre 820), exilé au monastère bythinien de Parousias (= Prousias, cf R. Janin, Les églises et les monastères des grands centres byzantins, Paris, 1975, p. 176). Ramené dans la capitale (octobre 833-834) et de nouveau traduit en jugement par l'empereur Théophile, il passa huit années dans divers cachots de la prison du prétoire. A la mort de Théophile (30 janvier 842), il réintégra sa cellule de Chôra. Il refusa le patriarcat au profit de son ami Méthode (cf supra, col. 1107-1109), qui le nomma higoumène de Chôra, et en fit son syncelle (Vie, p. 250). Il mourut le 4 janvier 846, à 85 ans. Les typika liturgiques mentionnent sa mémoire les 18, 19 ou plus souvent 20 décembre. L'insertion de son nom dans le Synodikon est le fait d'interpolateurs sans autorité. Dans la seconde moitié du...

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