Auteur : Marcel BERNOS.
 
Tome 10 - Colonne 1223
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Titre de l'article : MILLE (FRANÇOIS-MARIA), servite, vers 1631-1705.
Début de l'article :
1. Vie et activités apostoliques. — 2. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— François-Maria Mille est né à Aix vers 1631. Il compte parmi les « fils » du couvent servite de cette ville et représente aux yeux de ses contemporains un des religieux les plus respectables de son ordre. Docteur en théologie en 1660, agrégé à l'université d'Aix, il remplit les plus hautes charges : plusieurs fois prieur de son couvent, provincial en 1675, il devient en 1689 « vicaire général permanent », c'est-à-dire la plus haute autorité morale. L'unanimité des témoignages rend hommage à son esprit et à ses moeurs, à une époque où les servites provençaux étaient déchirés 1224 par des rivalités de « clans ». Il semble célèbre surtout, dans la Provence, par « les prédications qu'il a faites en plusieurs et divers diocèses… pendant l'advent et le caresme et durant l'espace de trente ans ». Il renonce à prêcher, apparemment, au moment même où il copie son manuscrit (1687), sans doute à cause d'une « faiblesse de vision ». Il meurt à Aix le 18 août 1705.
2. Doctrine spirituelle.
— Les dix-sept sermons laissés par Mille ont été prononcés en des occasions solennelles : fêtes liturgiques, prise d'habit, etc. Ils n'offrent pas une grande originalité de composition, de style, d'images ou de contenu théologique. On peut y relever, grâce aux références qu'il signale, en général complaisamment, ses sources d'inspiration : bibliques (livres poétiques et sapientiaux, évangiles, surtout selon saint Luc et saint Jean, et les épîtres pauliniennes, particulièrement celles aux Romains, aux Corinthiens et aux Philippiens, enfin celle aux Hébreux) ; patristiques (Augustin et Bernard) ; ou théologiques, souvent implicites (Denys l'Aréopagite et Pierre Lombard). A travers les « morales » de tout le discours, on peut pénétrer sa spiritualité, qui ne s'appuie jamais nommément sur les grands auteurs du temps, mais révèle bien des traits bérulliens, eudistes ou encore ignatiens, telle sa doctrine de la grâce qui respecte vigoureusement la liberté de l'homme. Il conçoit la vie spirituelle comme un échange confiant, une...

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