Auteur : André DUVAL.
 
Tome 10 - Colonne 1450
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Titre de l'article : MOES (ANNA), moniale dominicaine, 1832-1895.
Début de l'article :
— Née le 27 octobre 1832 à Bous (Grand-Duché de Luxembourg), Anna Moes, en 1861, commence avec une amie et bientôt quelques compagnes, une vie de communauté à Limpertsberg (Luxembourg), sous la conduite de son directeur, le rédemptoriste Romi. Ayant pris l'habit religieux en 1868, les soeurs font profession dans le tiers-ordre régulier dominicain en 1873. Transféré à Clairefontaine, près Arlon (Belgique), en 1882, le monastère est alors agréé comme monastère de l'ordre. Les nouvelles moniales étaient revenues à Limpertsberg en 1885. Sous le nom de Marie-Dominique-Claire, Anna gouverne le monastère jusqu'à sa mort, le 24 février 1895. Malade depuis sa petite enfance, visionnaire, stigmatisée, extatique, Anna Moes eut beaucoup à souffrir d'incompréhensions, de calomnies, de persécutions, de difficultés avec l'autorité diocésaine, avant que sa fondation ne fût pleinement agréée par son évêque et par l'ordre dominicain. C'est dans ce contexte difficile qu'un tertiaire dominicain, professeur au grand séminaire de Luxembourg, l'abbé Hengesch, soutenu par Rouard de Card, alors provincial dominicain de Belgique, demanda à Claire d'écrire un récit de sa vie et de répondre à un certain nombre de questions. Les 1704 pages de l'autobiographie rédigée par la soeur dans les années 1877-1878, les 440 pages de ses réponses aux questions de Hengesch, et les 130 pages d'attestations de témoins furent envoyées à Rome en 1879. En février 1880, l'évêque de Luxembourg recevait un document du Saint-Office, le félicitant de sa sage retenue et recommandant discrétion et obéissance aux prêtres impliqués dans l'affaire. Devenu évêque de Luxembourg en 1883, Joseph Koppes s'appliqua à éclaircir le cas en faisant appel (janvier 1884) à une commission de théologiens (Dom Wolter, abbé de Maredsous, et un de ses moines, un dominicain, un jésuite) : ils conclurent que la soeur n'était ni victime d'une illusion ni simulatrice, et que son propos de fondation était bon et louable. Dans son autobiographie Claire explique la mission qu'elle a reçue de Dieu : prier et souffrir pour la pureté et l'authenticité de la restauration dominicaine. Le merveilleux est que cette mission lui fut révélée avant que Lacordaire ne vint prendre à Rome l'habit des frères prêcheurs (1839), et sans que la...

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