Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 10 - Colonne 1650
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MONESTIER (BLAISE), jésuite, 1717-1776.
Début de l'article :
— Né à La Sauvetat (Haute-Loire) le 18 avril 1717, entré dans la compagnie de Jésus le 22 avril 1735, Blaise Monestier fut professeur de physique à Tournon, de mathématiques à Clermont-Ferrand et membre de la Société littéraire de cette ville. Il mourut en 1776. Outre des dissertations scientifiques et philosophiques, Monestier a laissé des Principes de la piété chrétienne (2 vol., Toulouse, 1756 ; Paris, 1761 ; trad. espagnole, Madrid, 1786). Le destinataire en était le petit-fils de Louis XV, Louis-Joseph-Xavier, qui mourut à dix ans (1761). La première partie (t. 1) expose dans un « ordre progressif » des « vérités simples mais fondamentales » qui « se prêtent du jour les unes aux autres » (préface, p. XVIII) : souveraineté de Dieu, fin dernière de tout ; médiation de Jésus qui élève et répare notre nature ; avantages de la fidélité à l'Évangile : cette fidélité se marque essentiellement dans l'exercice des trois vertus théologales ; à celles-ci s'opposent les passions que l'on peut et doit combattre. La seconde partie (t. 2) étudie les moyens de réalisation de notre vocation : positivement, c'est la prière ; négativement, c'est la crainte de Dieu, de sa justice et de sa sainteté, la prise en considération des fins dernières. Monestier fait oeuvre à la fois apologétique, catéchétique et parénétique. Il a le souci de réfuter le déisme réducteur des « philosophes » ; mais il utilise parfois l'argumentation et le vocabulaire de ses adversaires. La morale est intransigeante ; l'analyse psychologique et sociale ne manque pas de finesse tout en demeurant assez abstraite, malgré des envolées oratoires, prières ou invocations qui animent le texte (cf Mémoires de Trévoux, janvier-mars 1757, p. 571-573). Claude Joannet (Lettres sur les ouvrages de piété, t. 1, Paris, 1757, p. 113-130) loue sans réserve cette sorte de « miroir de prince », tandis que les Nouvelles ecclésiastiques dénoncent le « congruisme molinien » de l'auteur (1757, p. 67), mais avouent avoir mal lu (1758, p. 76). Sommervogel, t. 5, col. 1206-1207. — H. Druon, Histoire de l'éducation des princes dans la maison des Bourbons, t. 2, Paris, 1897, p. 307-337. — P. Delattre, Les établissements des...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.